Kinshasa – Enlèvement du journaliste Gauthier Sey : Me Guy Mafuta en justice contre « inconnu » pour des enquêtes

Kinshasa – Enlèvement du journaliste Gauthier Sey : Me Guy Mafuta en justice contre « inconnu » pour des enquêtes

Le journaliste Gauthier Sey, responsable de l’organe de presse Netic-News a, mardi 25 janvier 2022, à travers son avocat conseil Maître Guy Mafuta Kabongo, déposé une plainte contre « inconnu » auprès du Procureur Général Près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe.

Ce, après l’alèvement de Gauthier Sey le vendredi 21 janvier 2022 à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

S’exprimant à la presse face à cette situation, le praticien du droit Me Guy Mafuta Kabongo a retracé le bien fondé de sa saisine qui este en justice tout « inconnu » impliqué dans l’enlèvement du journaliste qui jouit des droits protégés par les lois de la République.

Me Guy Mafuta s’indigne de cet acte, car selon lui, c’est un acte puni par les prescrits du Code Pénal de la RD Congo.

« Ici, nous sommes venus déposés une plainte contre inconnu, car il faut que la justice fasse son travail. Nous luttons dans ce pays pour un État de droit. Et là, concrètement il y a eu atteinte aux libertés individuelles et attentat à la sécurité publique. Ce n’est pas normal qu’un journaliste congolais exerçant son métier au Congo soit enlevé de la sorte; Mr Gauthier ici à ma droite a été enlevé, sans aucune forme de procédure. Nous sommes de ceux qui militons pour le respect de la loi; La loi en matière d’arrestations et plaintes est connue. On ne peut pas enlever un congolais, le maltraité, le violenté, le tabassé, le traumatisé et en traumatisant toute sa famille et sa corporation, le relâcher et le jetter à 2h du matin au cimetière de Kimbaseke », a dit cet Me Mafuta Kabongo Guy.

Il a par ailleurs indiqué que tous les éléments sur l’enlèvement de son client sont à leur disposition et les mettrons à la disposition du magistrat qui sera désigné par PG près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe pour que les enquêtes soit menées et déceler les coupables.

« Nous avons des éléments qui portent à croire qu’il y a des gens qui ont commandité celà. A l’organe de la loi, nous allons déposer ces éléments (sonores et écrits) qui poussent à croire que certaines personnes s’arrogent de certains droits parcequ’on est directeur général quelque part, parcequ’on est ministre, parcequ’on est autorité ou député quelque part on peut se jouer de la vie des congolais. Il se passe pas deux ou trois jours sans qu’il ait les cas d’enlèvement ici à Kinshasa. Nous nous demandons, qu’est-ce que nous faisons? C’est pourquoi nous venons nous soumettre à la loi pour que le parquet puisse mener les enquêtes et savoir traquer ces criminels. Une personne normale qui n’a jamais été invitée ou mise en contact avec d’un quel type des plaintes que ça soit, se trouve être enlevé à travers la ville puis jetter », a-t-il précisé.

Se basant aux dispositions du Code Pénal, Me Guy Mafuta a souligné que les faits portant notamment, atteinte à l’intégrité de la personne, attentas à la liberté individuelle et la sécurité publique, faits infractionnels d’enlèvement, menaces, violences sont prévus et punis dans ses articles 67, 68, 69, 74, 75, 156, 157, 158 et 159.

Rappelons que le journaliste Gauthier Sey a été enlevé le vendredi 21 janvier 2022 vers 14 heures sur l’avenue Saïo, nous sommes dans la commune de Kasa-Vubu à Kinshasa.

Crispin Kazadi Shambuyi/L’INTERVIEW.CD