Revue de presse du Lundi 24 janvier 2022 : Procès Chebeya, environs 50 ONG exigent la comparution de Joseph Kabila

Revue de presse du Lundi 24 janvier 2022 : Procès Chebeya, environs 50 ONG exigent la comparution de Joseph Kabila

Les commentaires hebdomadaires des sites internet congolais sont revenus sur l’actualité du pays, allant du lundi 17 au lundi 24 janvier 2022.

Un regard original, souvent ironique et parfois sans complaisance sur les événements petits et grands qui font l’actualité en République Démocratique du Congo.

‹‹ Procès Chebeya : rejet de la demande d’audition du sénateur à vie Joseph Kabila››, titre Agence Congolaise de Presse.

Le président de la chambre d’instruction du procès Chebeya, le colonel magistrat Ekofo, a, en vertu du pouvoir discrétionnaire lui conféré par la loi, rejeté la demande formulée par la partie civile, d’auditionner le sénateur à vie Joseph Kabila, cité par le major Paul Milambwe comme l’un des commanditaires de l’assassinat de Chebeya.

Le site continue que Le colonel magistrat Ekofo a désapprouvé cette demande, lors d’une audience de la Haute Cour Militaire tenue en chambre foraine dans la prison de Ndolo, dans l’ affaire ministère public/partie civile Chebeya contre les prévenus Christian Ngoy Kenga Kenga, ancien commandant du bataillon Simba de la police et son garde du corps Jacques Migabo, accusés de détournement d’armes et munitions de guerre, association des malfaiteurs, assassinat, terrorisme et désertion simple.

Ouragan.cd commente sur la même actualité : ‹‹ 50 ONG et mouvements citoyens exigent la comparution de Kabila ››. Selon nos confrères, Cinquante ONG et mouvements citoyens congolais signataires de la déclaration du 18 janvier 2022 à Kinshasa, exigent la comparution et l’audition, par la justice militaire, de Joseph Kabila et d’autres personnalités citées par le major Paul Mwilambwe dans le procès du double assassinat du défenseur des droits humains Floribert Chebeya Bahizire et son chauffeur Fidèle Bazana, en vue de faire éclater la vérité.

Selon Ouragan.cd, les ONG ont déclaré : « (…) exprimons notre satisfaction sur le déroulement de ce procès qui a connu de nouveaux rebondissements avec les révélations accablantes des plusieurs policiers ayant participé au double assassinat des défenseurs des droits humains comme exécutants et qui ont décidé de délier leurs langues sur la responsabilité des uns et des autres »

A la Radiookapi.net d’écrire ‹‹ Crédibilité des témoignages au procès F. Chebeya et F. Bazana en Rdc: selon le haut magistrat Nicolas Kedishimba, seul le juge a la compétence d’apprécier la véracité des dépositions des témoins incriminant certaines personnalités ››.

« Tout justiciable a le droit de connaître son sort dans un délai raisonnablement légal. Il se peut que certains procès durent longtemps à tel point qu’ils passent dans les oubliettes de l’opinion publique. Des cas illustratifs, par exemple les procès du général Germain Katanga et consorts devant la haute Cour militaire, celui en appel du double assassinat des défenseurs des droits de l’homme Floribert Chebeya et Fidèle Bazana dont le dernier round impliquant la comparution des généraux comme John Numbi et du président de la republique honoraire Joseph Kabila, s’il venait d’être transformé en prévenu, est encore attendu après celui qui est en cours. Un autre procès venait d’être clos après trois ans d’instruction. C’est le procès du meurtre de Rossy Mukendi, activiste du mouvement citoyen ‘’Debout Congo », poursuit Radiookapi.net

L’autre actualité qui a défrayé la toile c’est la hausse du prix de carburant à Lubumbashi. Le site internet L’INTERVIEW.CD titre : ‹‹ Un litre d’essence passe de 2100 à plus de 4500 FC ››. La rédaction a écrit que Plusieurs personnes tenant des bidons jaunes se bousculent autour des pompistes de la station-service sur Carosel, cherchant à payer le Carburant depuis mercredi 19 janvier à Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga. À côté d’eux, deux longues files de véhicules des personnels et des transports attendent également se procurer du carburant.

Le reporter de L’INTERVIEW.CD décrit la situation : Très épuisé, assis par terre avec les bidons jaunes vides, attend avec espoir acheter le carburant.

« Nous sommes ici depuis 5h, jusqu’à présent [13h] ont n’a pas encore trouvé le carburant. On est en train de privilégier les chauffeurs. Nous qui avons des bidons, il faut avoir une connaissance avec les pompistes pour être servi », a confié l’un des revendeurs du carburant à L’INTERVIEW.CD.

‹‹ La hausse de prix de carburant perturbe le transport en commun, le litre a doublé ››, Martel Actualite.cd.

Le secteur de transport en commun connait de perturbations sérieuses dans la région du Katanga, précisément dans la ville de Lubumbashi. Ce mardi, le prix d’un taxi a doublé. Pour un taxi où l’on payait 1000 francs congolais, le prix a doublé et revient désormais à 2000 francs congolais sur plusieurs tronçons alors que le bus est passé de 500 à 1000 francs congolais, conclut nos confrères.

‹‹ Lubumbashi : La marche de l’AFBC de Néné Nkulu pour exiger la libération de Ngoy Mulunda étouffée par la Police ››, peut-on lire sur 7sur7.cd.

Dispersion de la marche pour exiger la libération de Ngoy Mulunda à Lubumbashi
La marche pour réclamer la libération du pasteur Ngoy Mulunda organisée le mardi 18 janvier 2022 dans la ville de Lubumbashi au Haut-Katanga, a été étouffée par les éléments de la Police Nationale Congolaise.

Le site Enquete.cd, poursuit en disant que, le député Dieudonné Pablo Ngwej, a condamné la répression de la marche ‹‹ pacifique » qui selon lui, a été autorisée depuis le 14 Janvier par le maire de Lubumbashi. ‹‹ Cette marche pourtant autorisée par le maire mais a été arrêté par le gouverneur. Ceci, porte atteinte à la justice dans un pays qui se dit État de droit ›› a déclaré Pablo Ngwej en présence de Néné Nkulu, Kahozi Bin Malisawa et Félix Kabange Numbi au micro des nos confrères.

‹‹ Marche de soutien à Ngoy Mulunda : Moïse Katumbi condamne la répression policière ››, prévient en Une du site Depeche.cd. Dans un Tweet, le président national d’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi Chapwe a condamné “fermement l’usage disproportionné de la force et le recours à la violence pour réprimer cette manifestation”.

L’archevêque métropolitain de Lubumbashi, Monseigneur Fulgence Muteba, a fait une mise au point sur la question lié à cette répression. RadioOkapi.net a souligné que Monseigneur Métropolitaine de Lubumbashi s’est dit choqué : Je suis extrêmement préoccupé et consterné par la répression violente, mercredi 18 janvier sur avenue Kasa-Vubu dans la commune de Lubumbashi, d’une marche pacifique dûment autorisée par l’autorité urbaine qui s’est malheureusement soldée dans le chaos et a causé plusieurs blessés. Je condamne vigoureusement l’usage intentionnel, délibérément disproportionné de la force répressive. Tout bien considéré, le recours à la force et à la violence constitue une violation flagrante et intentionnelle du droit de manifester pacifiquement reconnu à la fois par la charte des Nations-Unies et par la constitution de notre pays, la RDC », a-t-il dit dans un message publié ce mercredi.

À toutes et tous merci d’avoir lu cette revue de presse qui vous a été proposée par L’INTERVIEW.CD, à nous revoir pour la semaine prochaine.

Jean-Robert Djema/L’INTERVIEW.CD