Faire des déchets plastiques, une opportunité et une source d’emploi

Faire des déchets plastiques, une opportunité et une source d’emploi

La fondation Bana Saint Jean a déjà la recette

Kinshasa, la belle hier, est devenue une des villes les plus sales du continent africain. A cause notamment des nids de poule, des flaques d’eau, et surtout dans les caniveaux et autres voies de canalisation qu’ils bouchent sans ménagement.
Tous les gouverneurs qui sont passés à la tête de la Ville-Province de Kinshasa, ne sont pas arrivés à assainir la capitale. Et ce, malgré des moyens colossaux dégagés des fonds propres de l’Hôtel de Ville ou même issus des partenaires bilatéraux et internationaux comme l’Union Européenne et des gouvernements amis.
Le système de « Salongo » pratiqué chaque samedi que les autorités de la capitale avaient essayé d’imposer pour rendre la Ville Propre, n’a pas en tout cas donné des fruits escomptés. Et dans le but de réussir ce pari, le nouveau gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila a depuis plus d’une année, lancé un plan dit « KIN-BOPETO » traduisez « KINSHASA-PROPRE ». Une initiative qui a réveillé beaucoup d’espoirs dans le chef des Kinois, au départ mais qui, malheureusement, n’a pas produit le résultat escompté.
En effet, malgré les attentes des Kinois, KIN-BOPETO ressemble à un coup d’épée dans l’eau. Il apparaît aujourd’hui comme un slogan creux et sans contenu avéré.
Mais comment finalement régler cet épineux problème ?
Heureusement pour la Ville et même pour le pays, nous avons une structure « Le Bana Saint Jean Fondation » qui a toute une commission « environnement », un véritable laboratoire qui a une alternative à cette équation.
Ce département composé d’ingénieurs physiciens et de chimistes de haute facture y ont réfléchi. Ils ont en effet trouvé une alternative pour faire des déchets plastiques une opportunité à même de créer des emplois mais aussi d’assainir la Ville. Ils ont une formule pour transformer ces déchets plastiques en produit qui peut être utilisé dans la construction des maisons.
Pour l’heure, Bana Saint Jean Fondation met des stratégies en place pour étudier comment créer des cadres qui serviront de dépôts pour recevoir des déchets plastiques.
Le projet pilote prévoit la création des sites devant recevoir tous les déchets plastiques des quartiers de quelques communes de la capitale. Et suivant l’évolution et avec l’augmentation des moyens, Bana Saint Jean Fondation qui est très soucieux de l’assainissement de la Ville de Kinshasa, va devoir étendre ses activités dans d’autres communes.
Cette fondation qui rêve d’un Kinshasa propre, est en train d’étudier comment mettre en place un mécanisme de ramassage mais aussi de recueillement de tous les déchets plastiques (sachets plastiques, bouteilles ou bocal plastique).
Une fois ses études terminées, elle va démarrer son méga projet qui va générer des emplois et donner de la valeur à ces objets jetés et qui salissent la capitale.

Volet Formation

Mais avant d’arriver à cette étape, cette structure projette organiser des ateliers de formation des chefs de quartiers, des chefs de rues de quelques communes de Kinshasa en commençant par celle de Lingwala où est basée son siège.
Après cette formation, les autorités administratives au niveau de la base, vont à leur tour, sensibiliser leurs administrés sur la manière de se comporter au quotidien pour bien encadrer les déchets ménagers et autres que les ménagères et la population produisent chaque jour.
Les contacts avec les autorités municipales de Lingwala, sont, nous semble-t-il, fort avancé.
Après la formation des Chefs de quartiers et des rues, Bana Saint Jean Fondation envisage également former des jeunes dans le recyclage des déchets plastiques avant de concrétiser son plan.
Au regard de ce projet, nombre d’observateurs voient en cette structure, un futur grand partenaire de l’Hôtel de Ville dans la lutte contre l’insalubrité de Kinshasa.

Jean Pierre Seke/L’INTERVIEW.CD