Tensions au Soudan : prise de contrôle de l’aéroport international et du palais présidentiel

Tensions au Soudan : prise de contrôle de l’aéroport international et du palais présidentiel

Des paramilitaires ont affirmé avoir pris le contrôle de l’aéroport international et du palais présidentiel à Khartoum, la capitale du Soudan, dans un acte de violence qui témoigne de la rivalité entre les deux généraux à la tête du pays depuis le putsch d’octobre 2021.

Les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, également connu sous le nom de “Hemedti”, ont appelé la population soudanaise à la sédition contre l’armée. En réponse, l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, le chef de facto du Soudan depuis le coup d’Etat, a rejeté les allégations de mensonges et de trahison formulées par les FSR, qui ont déployé des blindés et des hommes dans tout le pays sans la consulter.

Bien que Hemedti et Burhane aient uni leurs forces lors du coup d’État pour évincer les civils du pouvoir, le premier a depuis lors rejoint le camp des civils et critiqué le coup d’État. Les désaccords entre Hemedti et le général Burhane empêchent actuellement toute solution pour sortir le Soudan de cette crise.

Samedi, les FSR ont annoncé avoir pris le contrôle de l’aéroport international de Khartoum, du palais présidentiel, du palais réservé aux hôtes de l’État, d’un aéroport dans le nord du pays et “d’autres bases dans différentes provinces”. Un avion de Saudi Airlines a également été endommagé par des tirs à l’aéroport de Khartoum. Selon le syndicat officiel des médecins, trois civils ont été tués samedi lors des affrontements.

L’émissaire de l’ONU au Soudan, Volker Perthes, a appelé les militaires et les paramilitaires à cesser immédiatement les combats à Khartoum et dans tout le pays. En réponse à la situation, le Tchad a fermé sa frontière avec le Soudan.

Rédaction/L’INTERVIEW.CD