Tension à Butembo : La société civile du Nord-Kivu appelle les jeunes et les forces de sécurité aux apaisements et à retourner à l’objectif commun de restaurer la sécurité et la paix

Tension à Butembo : La société civile du Nord-Kivu appelle les jeunes et les forces de sécurité aux apaisements et à retourner à l’objectif commun de restaurer la sécurité et la paix

La coordination provinciale de la société civile forces vives du Nord-Kivu affirme suivre avec beaucoup d’attention la situation sécuritaire volatile qui prévaut ces derniers temps en ville de Butembo et ses environs.

Dans un communiqué de presse rendu public ce samedi 13 août 2022 à Goma, la société civile du Nord-Kivu attire l’attention de la population et des services sécurité sur le risque d’amener les parties en conflit à rater l’objectif commun qui est celui de restaurer la paix et la sécurité dans cette ville.

Pour la société civile du Nord-Kivu, ce qui se passe ces derniers temps à Butembo fait croire que la ville court le risque de rééditer la situation des années 1998 où la rupture totale de confiance entre la population civile et militaires de la rébellion de l’époque, à la suite des incursions répétitives des miliciens qui ont produit comme conséquence les massacres de Kikyo à Butembo dont les auteurs sont restés impunis jusquaujourd’hui.

Ainsi, dans l’objectif de prévenir ce risque, la société civile remet chaque partie devant ses responsabilités.

Elle recommande au premier ministre de dépêcher d’urgence une mission d’enquête à Butembo pour dénicher tous ceux qui ont trempé dans les cas d’abus et de violation des droits humains et les déférer devant la justice pour des sanctions pédagogiques.

Enfin, cette structure demande au chef de l’État d’organiser la table ronde tel que promis afin de discuter sur la levée de l’état de siège et étudier les mécanismes de restauration de la paix et la sécurité dans la partie Est.

Pour rappel, le dernier incident sécuritaire survenu vendredi 12 août 2022 à Butembo, cinq policiers ont été tués, trois jeeps de la police incendiées et huit armes à feu ravies aux éléments de l’ordre.

Milan Kayenga/ L’INTERVIEW.CD