Sud-Kivu: L’absence de l’eau potable à la base de la recrudescence de cas de choléra dans plusieurs territoires

Sud-Kivu: L’absence de l’eau potable à la base de la recrudescence de cas de choléra dans plusieurs territoires
Approvisionnement en eau potable au bord du lac Kivu. Photo MONUSCO Tony NTUMBA

Plusieurs cas de choléra sont signalés dans la localité de Loméra, en groupement de luhihi, dans le territoire de Kabare au Sud-Kivu.

La société civile locale qui alerte sur cette question renseigne que, plus de 6 cas sont répertoriés chaque semaine dans cette partie de la province du Sud-Kivu.

Contacté ce lundi par la Rédaction de LINTERVIEW.CD, Egide Sangira, un des membres de la société civile, dans le groupement de Luhihi a précisé qu’un enfant de 4 ans est décédé de suite de cette épidémie qui bat son plein dans cette contrée de l’Est du pays.

Selon lui, la persistance de cas de choléra dans cette localité est consécutive à la “consommation” par la population de “l’eau souillée” tirée du lac Kivu et de la source de Kamunyu pourtant non aménagée.

Ainsi Egide Sangira lance un appel aux autorités congolaises et aux notables de Luhihi afin d’aider à construire la borne fontaine de Kamunyu, la source où la population riveraine du lac Kivu s’approvisionnait en eau.

Il a par ailleurs invité la population du coin à une observance totale de règles hygiéniques.

A noter que les cas de choléra sont également signalés dans la zone de santé de Minova, en groupement de Buzi-Bulenga dans le territoire de Kalehe.

Des sources sur place font savoir que 3 cas de décès sont déjà enregistrés depuis le début de ce mois en cours, à l’unité de traitement de Bulenga, où plus de 20 cas sont pris en charge.

Les mêmes sources précisent que les intrants et les médias pour la prise en charge des malades sont arrivées au courant de la même semaine.

La société civile du groupement de Buzi-Bulanga ainsi que les intervenants dans le domaine de la santé dans la zone de santé de Minova demandent à l’Etat congolais ainsi qu’aux humanitaires de desservir la population en eau potable afin de l’épargner de cette maladie dite de mains sales.

Pascal D. NGABOYEKA