OMC : Une Sud-coréenne Yoo Myung-hee est candidate face à 7 concurrents

OMC : Une Sud-coréenne Yoo Myung-hee est candidate face à 7 concurrents
Mme Yoo Myung-hee déterminée à imprimer une nouvelle image à l’OMC

Fin négociatrice, la ministre du commerce de la République de Corée promet de rendre l’organisation plus compétitive, pertinent et plus résistante grâce à des réforme qu’elle voudrait apporter.

L’organisation mondiale du commerce (OMC) s’apprête à organiser des nouveaux scrutins pour élire un nouveau directeur général de cette institution du système des Nations-Unies basé à Genève. Etant donné que le mandat de l’actuel patron de l’organisation, le brésilien Roberto Azevedo touche à sa fin ce mois d’Août.

Selon des informations publiées par l’Agence de presses Yonhap, une Sud-coréenne, Madame Yoo Myung-hee est en lice pour briguer ledit poste. Qu’elle va disputer avec les candidats de 7 pays à savoir : le Mexique, le Nigeria, l’Egypte, la Moldavie, le Kenya, l’Arabie-Saoudite et le Royaume-Uni.

Une élection qui s’annonce vraiment serrée commente-t-on dans les milieux intéressés.

La Corée du sud qui est également en lice, a présenté Mme Yoo Myung-hee, actuelle ministre du commerce depuis l’année dernière.

Fin négociatrice, Mme Yoo Myung-hee avait contribué à faire passer la Corée du sud de pays en développement à pays avancé au cours de ses 25 années de service public.

En pole pour briguer le poste, elle a promis de reformer l’OMC par un ajustement transparent et rationnel des intérêts entre pays en développement et pays développés sans préjugés. En outre, elle pourra partager le savoir-faire de la Corée en matière de développement économique avec des pays aussi bien de l’Afrique de l’Ouest que de l’Afrique centrale selon plusieurs médias coréens.

Dans une récente conférence de presse, Mme Yoo a dit aussi qu’elle souhaitait réformer l’organisme pour qu’il soit plus compétitif, et plus résistant à des obstacles jamais rencontrés auparavant comme la pandémie du nouveau coronavirus.

Elle a regretté que chaque pays ait été livré à lui-même en raison de la crise économique sans précèdent, causée notamment par le nouveau covid-19.

Face à des tels défis, « l’OMC devrait conserver sa pleine fonction, indépendamment de toute crise, pour maintenir le commerce », a-t-elle déclaré. Selon elle, en effet l’OMC doit normaliser son rôle de gestion des négociations et de règlement des différents dans le cadre d’un régime multilatéral et que la pandémie de covid-19 a donné l’occasion d’examiner les questions à suspens.

L’OMC a-t-elle précise, doit tout particulièrement rétablir la confiance dans le système commercial international en le rendant plus pertinent, plus résistant et plus réactif.

De nombreux pays sont déçus et expriment leurs préoccupations concernant l’OMC qui se trouve dans une impasse tout en ne remplissant pas sa fonction initiale.

Séoul sollicite le soutien du Canada, de la RDC, de tous les pays africains….

Dans cette course à l’élection du nouveau directeur général de l’OMC, Séoul sollicite le soutien du Canada, de la RDC, de tous les pays africains, asiatiques, européens et de l’Amérique pour bâtir une OMC encore plus compétitive, efficace et plus présente dans le fonctionnement efficient du commerce mondial.

La Ministre du commerce de la République de Corée est convaincue que le Japon examinera ses compétences pour choisir le nouveau chef de l’OMC.

Mme Yoo qui a une vision plutôt adaptée et réformatrice a déclaré que le Statuquo ne fonctionne pas et tout devra être fait pour imprimer une nouvelle image à l’OMC appelée à réguler le commerce Multilatéral dans le monde.

En effet, Mme Yoo Myung-hee est le 3ème Sud-coréen à se présenter à la direction de l’organisme commercial basé à Genève. Deux Sud-coréens ont été candidats sans succès en 1994 et en 2012.

Selon des observateurs les plus avertis, Mme Yoo a toutes les chances d’être élue directeur général en raison de son profil très fourni et de son expérience de 25 années dans la filière des négociations commerciales internationales qu’elle veut mettre au service de l’organisation qui en a en tout cas besoin pour son efficacité et son opérationnalité.

Jean Pierre SEKE/L’INTERVIEW.CD