Nord-Kivu : le CPPFE dénonce le détournement des fonds destinés à la prise en charge médicale des policiers de Rutshuru

Nord-Kivu : le CPPFE dénonce le détournement des fonds destinés à la prise en charge médicale des policiers de Rutshuru

Le Conseil pour la Protection et la Promotion de la Femme ainsi que l’enfant (CPPFE) dénonce une calamiteuse situation que traverse les policiers et leurs dépendants en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.

La coordinatrice de cette ASBL regrette de la façon dont les policiers et leurs de familles sont gérés et traités en cas des maladies, alors qu’ils payent régulièrement l’argent de la mutuelle de santé qu’on prélève régulièrement sur leurs salaires.

Ces frais destinés pour la mutuelle de santé, évalués à 3000 FC par policier comme cotisation mensuelle, sont soutirés sur les salaires de 1850 policiers chaque mois, en territoire de Rutshuru pour garantir la prise en charge sanitaire des policiers et leurs personnes à charge.

Lors de ses enquêtes réalisées dans la zone, le CPPFE constate que malgré ces frais “versés au centre hospitalier Bisengimana construit et équipé pour soigner les familles policières en Rutshuru “, les policiers et leurs dépendants n’en benefient presque rien du tout.

Le centre est dépourvu de tous médicaments et autres matériels nécessaires pour la prise en charge des patients, s’inquiète l’organisation.

Claudine Serutoke Neema, coordinatrice de CPPFE en Rutshuru soupçonne un détournement des fonds et demande au commissaire provincial de la police nationale congolaise au Nord-Kivu de mener des enquêtes afin de déterminer les responsables et punir les coupables.

“Depuis plusieurs années, chaque policiers paie 3000 FC à son salaire pour la mutuelle de santé. Chose étonnante est que aucun policier ne gagne à cet hôpital. En cas de maladie, on le refoule à l’hôpital. On a fait un calcul simple : pour une année, pour tous les policiers de Rutshuru cela fait 33.300 USD. On se demande où va cet argent ? Et dans cet hôpital, il n’y a même pas un drap”, a déclaré Claudine Serutoke Neema.

Milan Kayenga/L’INTERVIEW.CD