Namibie : deuil national après le décès du président Hage Geingob

Namibie : deuil national après le décès du président Hage Geingob

Figure de l’indépendance et ardent opposant au régime d’apartheid, Hage Geingob s’est éteint ce dimanche 4 février à l’âge de 82 ans.

Le président namibien, en fonction depuis 2015, luttait contre un cancer depuis janvier dernier. Son décès plonge la nation dans un deuil national, laissant un vide immense dans le paysage politique du pays.

Né en 1941 dans le nord de la Namibie, Hage Geingob s’est engagé dès son jeune âge dans la lutte contre l’apartheid. Exilé pendant près de 30 ans aux États-Unis, il a représenté le mouvement de libération Swapo (actuel parti au pouvoir) aux Nations Unies et dans les Amériques, contribuant à la cause de l’indépendance namibienne.

De retour en Namibie en 1989, il a occupé le poste de Premier ministre pendant 12 ans, un record de longévité, avant d’être élu président en 2014 avec un score écrasant de 87%.

Le premier mandat de Geingob a été marqué par une récession, un taux de chômage élevé et des accusations de corruption. En 2019, des documents de WikiLeaks ont révélé des pots-de-vin versés à des responsables gouvernementaux par une entreprise islandaise, ternissant l’image du président.

Malgré la controverse, il a été réélu en 2019 avec 56% des voix, un score moins important qu’en 2014.

Hage Geingob restera une figure incontournable de l’histoire namibienne. Son combat pour l’indépendance et son leadership ont profondément marqué le pays.

Le décès de Geingob intervient à quelques mois des élections présidentielle et législatives prévues à la fin de l’année. La nation se prépare à une période de transition incertaine, tandis que le vice-président Nangolo Mbumba assure l’intérim.

Le président kényan, William Ruto, a rendu hommage à Geingob, saluant son dévouement et son engagement pour l’unité africaine.

La disparition de Hage Geingob laisse un grand vide dans le paysage politique namibien. Son héritage et son combat pour la justice et l’égalité continueront d’inspirer les générations futures.

Zola NKOSI/L’INTERVIEW.CD