La RDC interdit l’exploitation de STARLINK : Un frein pour l’amélioration de la connectivité ?

La RDC interdit l’exploitation de STARLINK : Un frein pour l’amélioration de la connectivité ?
Photo StarLink

L’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC) a annoncé, dans un communiqué de presse daté du 15 mars 2024, que l’entreprise STARLINK n’a, à ce jour, obtenu aucun titre d’exploitation pour fournir des services d’accès à internet en République Démocratique du Congo. Le régulateur met également en garde contre l’utilisation de tout équipement non homologué par STARLINK sur le territoire national, soulignant que de telles actions constituent une violation des dispositions légales et pourraient entraîner des sanctions.

Cette déclaration intervient à un moment où la RDC fait face à des défis significatifs en matière de connectivité internet. Alors que STARLINK, le service de satellite internet dirigé par Elon Musk, promet une connectivité améliorée grâce à sa constellation de satellites en orbite basse, ce blocage réglementaire pourrait priver les congolais d’une solution potentielle aux problèmes persistants de connexion internet.

Opportunité Manquée pour la Connectivité en RDC

Le refus de l’ARPTC d’accorder une licence d’exploitation à STARLINK soulève des questions critiques sur les opportunités manquées par la RDC dans l’amélioration de sa connectivité internet. Dans un pays où l’accès internet est souvent limité, coûteux et peu fiable, surtout dans les zones rurales et éloignées, les services de STARLINK pourraient offrir une alternative précieuse. La décision de l’ARPTC de ne pas homologuer l’entreprise éclipse ainsi une occasion d’adresser l’une des préoccupations les plus pressantes de la population congolaise.

Cette position restrictive pourrait également avoir un impact négatif sur l’économie du pays, la connectivité étant un moteur essentiel du développement des entreprises, de l’éducation et des services de santé. En privant les citoyens et les entreprises de ces technologies innovantes, la RDC risque de s’isoler davantage sur la scène numérique mondiale, compromettant ainsi son développement économique et social.

Le débat autour de cette décision de l’ARPTC est donc loin d’être purement technique ou réglementaire ; il touche au cœur des aspirations au progrès et à l’inclusion numérique de la population congolaise.

Zola NKOSI/L’INTERVIEW.CD