Journée de l’enfant soldat : Le recrutement des enfants au sein des forces et groupes armés constitue un crime de guerre ( Maître Guy Makila)

Journée de l’enfant soldat : Le recrutement des enfants au sein des forces et groupes armés constitue un crime de guerre ( Maître Guy Makila)

“Le recrutement des enfants au sein des forces et groupes armées constitue un crime de guerre”.

C’est maitre Guy Kighunga Makila, défenseur militaire agréé qui l’a rappelé lundi dernier, à l’occasion de la journée mondiale des enfants soldats commémorée le 12 février de chaque année.

Ce défenseur militaire prévient que la loi réprime sévèrement ceux qui se rendent coupables de cette infraction et lance ainsi un appel aux responsables des groupes armés.

Pour lui, l’enfant n’a pas de consentement et par conséquent, ne peut pas être enrôlé aux seins des forces ou groupes armés.

” L’enrôlement ou l’utilisation des enfants âgés de moins de 18 ans dans les forces ou groupes armés et la police, est puni de 10 à 20 ans de Servitude pénale principale. L’enfant n’a pas de consentement, il n’a pas de décision. Si vous êtes un responsable d’un groupe armé et qu’un enfant vous arrive, dites lui que sa place n’est pas là, sa place est à l’école. Nous avons assisté à plusieurs procès où plusieurs leaders de groupes armés ont été ainsi condamnés pour crime de guerre…”, a déclaré maître Guy Makila.

Notre interlocuteur lance ainsi un appel aux parents à bien protéger leurs enfants et aux responsables des forces et groupes armés, à respecter les dispositions légales.

” Nous les parents, nous avons l’obligation de protéger nos enfants. Tu dois être en mesure de te poser la question à cette heure ici, mon enfant est où, il fait quoi. Aux responsables des groupes armés, comment accepter de recruter un enfant d’autrui et protéger le vôtre ? De la même manière que tu ne peux pas accepter que ton enfant soit dans ton groupe armé, faut aussi savoir protéger les enfants d’autrui…”, précise-t-il.

Notez que les organisations de défense des droits des enfants estiment qu’environ 300.000 enfants filles et garçons de moins de 18 ans sont mêlés à plus de 30 conflits dans le monde.

En RDC, l’armée et la police se sont engagées à ne respecter le slogan 0 enfant au sein de FARDC et de la PNC.

Milan Kayenga/ L’INTERVIEW.CD