Beni : Les médecins recommandent au gouvernement de leur doter des “armes” pour se défendre pendant les gardes-nuits (Mémorandum)

Les médecins de Beni ville et territoire réunis au sein du Syndicat national des médecins et ordre des médecins, étaient dans la rue ce lundi 24 octobre en ville de Beni pour dénoncer la persistance de l’insécurité après la mort de leur consœur, docteur Marie-Sylvie Kavuke calcinée lors de l’attaque du centre de santé de référence de Maboya.

Leur marche pacifique est partie du rond-point du 30 juin pour chuter à l’hôtel de ville de Beni où un mémorandum a été remis au maire policier, représentant du chef de l’État congolais.

Dans ce document, les médecins se montrent révoltés aux barbaries dont ils sont victimes depuis plus d’une décennie suite à la guerre imposée par les groupes armés. Ils citent notamment des enlèvements, des assassinats, meurtres et incendies des structures sanitaires dans la région dont le dernier cas en date est celui de l’attaque de Maboya ayant coûté la vie à un autre médecin et l’incendie de deux structures sanitaires.

Eu égard à ce qui précède, les médecins recommandent au chef de l’État de leur doter des armes afin de savoir se défendre en cas de nécessité pendant leurs gardes-nuits; de sécuriser les structures sanitaires situés dans les milieux périphériques ; de reconstruire et de réhabiliter les structures sanitaires incendiées et vandalisées lors des attaques rebelles.

Outre ces recommandations, le SYNAMED et l’ordre des médecins plaident aussi pour que la prime de risque soit donnée aux médecins des structures publiques et privées qui prestent dans cette zone en conflit armée.

Après la lecture du mémorandum faite par docteur Godefroid Kombi Mbeho, secrétaire permanent du SYNAMED, le maire de la ville de Beni, commissaire supérieur principal Muteba Kashale Narcisse a pris acte et a promis de transférer le mémorandum à sa hiérarchie.

Milan Kayenga/ L’INTERVIEW.CD