Sud-Kivu : Un ressortissant de Shabunda tire la sonnette d’alarme suite à un conflit entre 2 communautés

Deux communautés sont en conflit dans le territoire de Shabunda, depuis le 12 octobre dernier, dans la collectivité de Wakabango 1er.

Il s’agit d’un conflit de limite des forêts, qui vient s’ajouter à la misère des habitants de deux groupements à savoir Batali et Basitabyale.

C’est Dieudonné Zingu Alimasi, ressortissant de Wakabango1, qui alerte sur cette situation, dans un entretien exclusif avec L’INTERVIEW.CD, ce lundi 24 octobre 2022.

Ce jeune patriote et épris de paix et la cohésion entre les communautés, craint le pire comme c’est le cas de Kwamouth (Maindombe).

«La situation se passe entre deux localités dont Katende du groupement Batali et Makamba de la chefferie de Kalole. Le bilan fait état des maisons et écoles du village Makamba incendiées en plus des bagarres et des déplacés sont déjà enregistrés dans les villages voisins.
Nous en tant que jeune ressortissant de cette partie de la province, invitons les autorités à se saisir urgemment de cette situation et la résoudre car le retardement dans la gestion de ce celle-là peut aboutir au pire », a-t-il confié.

Pour l’instant, certaines sources parlent déjà en plus des maisons incendiées et des déplacements des populations, la mort d’une personne depuis ce conflit.

«Nous regrettons souvent de constater que le territoire de Shabunda souffre depuis des siècles sous les yeux impuissant des tenants du pouvoir, que ça soit en province ou au pays. Cette fois-ci, nous disons non à cette mauvaise habitude car le territoire aussi riche comme Shabunda mérite mieux au même titre que d’autres territoires dans le développement, les résolutions des conflits ! Nous exigeons l’implication du gouverneur de province monsieur Théo Ngwabidje à travers son ministre de l’intérieur pour mettre fin à cette situation avant que le pire n’arrive », déplore Dieudonné Zingu Alimasi.

L’appel est ainsi lancé aux autorités compétentes afin qu’elles prennent à bras le corps la situation et y apporter des solutions qui s’imposent.

Pascal Ngabo/L’INTERVIEW.CD