Agression Rwandaise/M23 : “Une Armée…ça sert à faire la guerre, pas à publier des communiqués”, Jacques Djoli

Agression Rwandaise/M23 : “Une Armée…ça sert à faire la guerre, pas à publier des communiqués”, Jacques Djoli

Depuis plusieurs semaines, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont multiplié les communiqués relatifs aux violations du droit international et aux agressions rwandaises dans l’est du pays.

Ces déclarations ont suscité de nombreuses réactions, dont celle de Jacques Djoli, ancien officier de l’armée congolaise, professeur de droit, parlementaire et avocat en RDC.

Dans un tweet publié récemment, Jacques Djoli a réagi avec fermeté aux communiqués des FARDC. Pour lui, l’armée a pour rôle principal de faire la guerre, et non de publier des communiqués sur les violations du droit international ou d’appeler à l’Union africaine. Cette prise de position a suscité de nombreux débats et interrogations.

En effet, depuis plusieurs années, l’est de la RDC est en proie des conflits armés qui ont causé des milliers de morts et des déplacés. La rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), soutenue par le Rwanda, a été l’un des principaux groupes armés à semer le trouble dans la région. Les FARDC ont lancé plusieurs opérations militaires pour mettre fin à cette rébellion, mais sans réel succès jusqu’à présent.

Face à cette situation, les autorités congolaises ont multiplié les communiqués pour dénoncer les agressions rwandaises et les violations du droit international dans l’est du pays. Pour certains observateurs, ces déclarations sont indispensables pour faire pression sur la communauté internationale et obtenir une solution durable au conflit. Pour d’autres, comme Jacques Djoli, ces communiqués ne servent à rien et sont même contre-productifs, car ils dévoilent les faiblesses de l’armée congolaise et donnent des arguments aux ennemis de la RDC.

Au-delà de ce débat, il est important de souligner que la situation dans l’est de la RDC reste extrêmement préoccupante. Les populations civiles continuent de subir les exactions des groupes armés, tandis que les autorités congolaises peinent à rétablir l’ordre et la sécurité dans la région. Dans ce contexte, il est indispensable que toutes les parties prenantes, qu’il s’agisse des autorités congolaises, des groupes armés ou de la communauté internationale, redoublent d’efforts pour trouver une solution durable à ce conflit, qui cause trop de souffrances aux populations civiles de la région.

Rédaction /L’INTERVIEW.CD