Tribune Alfred Mote: Assemblée Nationale, une commission parlementaire postposée par J. Mabunda enquête frauduleusement sur l’insécurité à Lodja
On aurait pu croire que Madame Mabunda est tombée dans le piège ! Non ! Tant sa force de caractère et sa jugeote n’ont jamais entamé la crédibilité et le devoir de vérité de l’une des femmes politiques les plus influentes d’Afrique ; Jeanine MABUNDA, présidente de l’Assemblée Nationale, pour le moins qu’on puisse dire, a postposé une commission parlementaire depuis Paris ou elle se trouve Lundi 25 Novembre 2019 indique son bureau à Kinshasa.
La même commission arrivée frauduleusement en début d’après-midi à Lodja et chargée d’enquêter sur la situation sécuritaire à Lodja en province du Sankuru. Madame Mabunda évite ainsi le piège de s’associer au problème plutôt qu’à la solution mieux, à une véritable erreur de casting car certains membres de la commission seraient à la fois juges et parties.
Alors que le territoire de Lodja panse encore ses plaies et continue de faire le deuil de ses nombreux morts, on a su lire la déception de sa population qui a vu débarquer comme membre de la commission parlementaire, le tristement célèbre Alexis Luwundji Okitasombo.
Qui l’oublierait ! Proclamé député national par la Commission électorale Nationale indépendante(CENI) à la faveur des élections présidentielles et législatives de 2011 puis invalidé par la Cour Suprême de Justice pour violences et vandalisme sur les matériels et agents électoraux ayant perturbé le bon déroulement des élections dans certains villages de Lodja !
Aujourd’hui encore déguisé derrière les immunity’s parlementaires, Luwundji est sous mandat d’arrêt N°3256/0.025/7098/PGR/SEC/2018 du procureur Général de la République pour des tueries et massacres perpétrés dans le secteur des Olemba. Cette liste n’est pas exhaustive ! C’est à se demander comment Madame Jeanine Mabunda a pu croire un seul instant qu’avec un tel passif, Alexis Luwundji pouvait faire partie de la solution sur les tueries et insécurité dans le territoire de Lodja si ce n’est à mettre en danger la vie des élus nationaux qui l’accompagnent car, on sait que le peuple Tetela n’oublie pas vite.
Tout Sankurois épris de paix aurait souhaité de deux choses, l’une. La sagesse du bureau de l’Assemblée Nationale aurait soit associer tous les élus de la province du Sankuru à l’enquête sur la situation sécuritaire au Sankuru ; soit travailler essentiellement avec les élus des autres provinces pour faire la lumière sur les évènements au Sankuru car le méli-mélo et le caractère sélectif avec des personnalités à problème de la commission actuelle font déjà douter sur la crédibilité, l’impartialité et l’indépendance des conclusions qui en résulteraient. Comment espérer mieux de cette commission quand on sait que le secteur de Nambelo Lohembe épicentre des récentes tueries et des actes de barbarie orchestrés par des coupeurs de routes et des bandits qui se retrancheraient dans la ferme du député national Jean-Charles OKOTO, le même qui loge les enquêteurs ! Comment peut –on y voir clair quand le conseil de sécurité auquel prennent part les enqêteurs de la commission parlementaire est convoqué par un certain Médard Elonge, administrateur du Territoire de Lodja permanemment accusé par la société civile du Sankuru de soutien et de collusion avec les bandits armés qui endeuillent les populations de Nambelo Lohembe ! Ça sent la pourriture !
C’est peut être le lieu d’en appeler à la sagesse du bureau de l’Assemblée Nationale qui a surement mieux cerné la situation ou qui est maintenant bien renseigné sur les sensibilités autour des questions sécuritaires dans le territoire de Lodja et les différentes implications. Lodja voudrait vivre en paix et être associé à travers ses meilleurs enfants à la quête des solutions pour un avenir pacifique et prospère.
Alfred Mote