Suspension des décaissements de la Banque mondiale en RDC : Impact sur trois projets majeurs

La Banque mondiale a annoncé le 16 mai la suspension des décaissements destinés à trois projets en République démocratique du Congo (RDC). Cette décision fait suite à la dissolution du Fonds social de la RDC, entité juridique chargée de la mise en œuvre de ces projets.

Les trois projets en question sont : le Projet de prévention et de réponse aux violences basées sur le genre en RDC, le Projet de redressement de l’Est de la RDC, et la Stabilisation et redressement de l’Est de la RDC (pour une composante). Le gouvernement congolais a entretemps créé une nouvelle entité portant la même désignation que l’ancien Fonds.

“La Banque mondiale et les autorités de la RDC travaillent actuellement à l’identification d’accords de transition pour la mise en œuvre de ces trois projets, en vue de minimiser les perturbations dans les activités du projet et tout impact négatif sur les bénéficiaires du projet”, indique le communiqué de l’institution financière internationale. Pour l’instant, les décaissements sont en attente pendant que ces dispositions de transition sont mises en place.

La porte-parole du Président Félix-Antoine Tshisekedi, Tina Salama, a commenté la dissolution du Fonds social, indiquant que cette décision était une nécessité. Elle a déclaré : « C’était à propos du Fonds Social de 2002 devenu obsolète et que la République devait restructurer et l’adapter au nouveau cadre juridique. Une réunion a été tenue avec la Banque Mondiale et des arrangements trouvés ».

Selon Salama, des accords ont été conclus lors de la dernière réunion avec la Banque mondiale. Cependant, les détails précis de ces accords restent à dévoiler. En attendant, la suspension des décaissements par la Banque mondiale pourrait avoir des implications sur le terrain, affectant potentiellement le déroulement et le calendrier des projets concernés.

L’annonce de la Banque mondiale jette une lumière crue sur les défis structurels auxquels la RDC est confrontée. L’avenir des projets de développement dépend désormais de la capacité des autorités congolaises à collaborer efficacement avec la Banque mondiale et à mettre en place des structures de remplacement viables après la dissolution du Fonds social.

Rédaction L’INTERVIEW.CD