Sud-Kivu: Un élu provincial propose la vérité, justice et réconciliation pour barrer aux massacres en province

C’est dans l’objectif de planter des bases dans la restauration de la vérité et d’une justice équitable en vue de la réconciliation et d’une paix durable définitive que des recherches sont menées depuis plus d’une décennie pour établir les responsabilités des uns et des autres dans les massacres qui ont été enregistrés sur l’ensemble de la province du Sud-Kivu, en particulier et sur l’étendue de la RD Congo.

Dans cette optique, le député provincial Homer Bulakali Mwana Wa Bene s’est engagé depuis 2012 pour la recherche des solutions durables par la voie de la vérité et de la justice, des préalables pour une paix durable au Sud-Kivu et en RDC.

Un atelier a été organisé avec différents représentants des communautés du Sud-Kivu, jeudi 31 octobre, à l’hôtel La Roche de Bukavu.

L’élu de la circonscription électorale de Bukavu sur liste de l’UNC a révélé cinq escaliers pour arriver au développement en République Démocratique du Congo, il s’agit notamment de la vérité, la justice, la réconciliation, la paix puis le développement.

Dans son exposé, le député explique que, tous les auteurs de ces massacres seront jugés tôt ou tard pour le sang des millions dinnocents congolais versé au Sud-Kivu et même sur l’ensemble de la RDC, à travers un tribunal international qui constitue la finalité de cette démarche.

« Nous relançons le 2ème exposé sur les massacres qui ont eu lieu dans la province du Sud-Kivu et en RDC depuis l’an 1996 jusquà ce jour afin que nous puissions nous mettre ensemble, les communautés, les répondants et les responsables de la population et commencer à penser à l’approche de la recherche de la solution durable par la voie de la vérité et de la justice », indique Homer Bulakali.

Les délégués de toutes les communautés venues de 8 territoires de la province ont, dans ces travaux en carrefour répertoriés différents massacres de congolais qui ont été enregistrés sur le sol congolais.

Ils indiquent que chaque territoire a connu au moins un massacre, et d ‘autres en ont connu plusieurs, le cas du territoire d’Uvira et Fizi et à Mwenga par exemple où 1937 personnes identifiées ont été égorgées dans le massacre dit de « Kasika » en 1996.

L’élu provincial Homer Bulakali pense qu’arriver à mettre ensemble les communautés est un début prometteur pour la recherche de la paix aussi longtemps recherchée par tous.

Il reconnait que dans le passé, des assis de ce genre ont été organisées mais pour des finalités politiques. La plus-value de celle-ci et d’arriver à constituer un document juridique.

« Si on peut réunir les communautés, les amenés à parler et à échanger ensemble, ça peut être un bon modèle qui peut nous amener à la réconciliation et à la paix durable. Ici nous parlons pour que nous comprenions comment nous allons ensemble formulés une plainte contre l’ennemi de la RDC. Nous voulons quà la fin, la vérité soit dite et que la justice soit rendue pour qu’il y ait une réconciliation. La finalité et que nous aurons un tribunal international où l’ONU devant aussi répondre de son implication dans les massacres, car également cité », a-t-il dit.

La responsabilité de l’ONU à travers sa MONUC à l’époque, a été évoquée dans ces assises et les participants ont dit n’est pas comprendre comment cette organisation qui était censée protégée la population se retrouve en train d’accompagner et de protéger les responsables des massacres.

Pascal D. NGABOYEKA