Sud-Kivu: « Nous allons léguer une province où tout le monde peut se nourrir 2 à 3 fois par jour » (Marcelin Bahaya, ministre agriculture)

Sud-Kivu: « Nous allons léguer une province où tout le monde peut se nourrir 2 à 3 fois par jour » (Marcelin Bahaya, ministre agriculture)

Dans une interview accordée vendredi 22 novembre, à la Rédaction de l’interview.cd, le ministre provincial de l’agriculture, pêche, élevage et développement rural Marcelin Amani Bahaya a rassuré la population du Sud-Kivu quant à la détermination de son ministère pour l’amélioration du secteur agricole afin de faciliter toute la population à mieux vivre.

Marcelin Bahaya a indiqué avoir pris des stratégies dès sa prise de fonction pour booster haut dans le secteur agricole, qui reste le plus important dans le développement social de la population.

« Dès ma prise de fonction, je me suis mis au travail pour arriver à booster le secteur de l’agriculture, pèche, élevage et du développement rural. J’ai compris qu’il faudrait commencer par restructuré les services techniques sous tutelles, notamment l’inspection de l’agriculture, de la pèche, de l’élevage et celle développement rural. Désormais nous avons deux inspecteurs dont celui de l’agriculture et de l’élevage, or ça n’existe pas avant, où on avait un seul inspecteur pour les trois services. Mais aussi nous sommes en train de redynamiser des nouvelles énergies même au fins fonds de chaque territoire », a-t-il souligné.

Le ministre explique que pour arriver à relever tous les défis qui gangrènent ce secteur à fin de bien nourrir la population, le gouvernement congolais a mis en place différents projets parmi lesquels le projet intégré de croissance agricole dans le grand lacs (PICAGL).

Il a précisé que cinq territoires sur les huit que compte la province sont concernés par ce projet, dont le territoire de Kalehe, Kabare, Walungu, Uvira et Fizi.

Le ministre Marcelin Bahaya indique que grâce au projet PICAGL, plus de 2000 hectares de maniocs seront emblavés par l’entremise de l’organisation de l’Institut international de techniques agricoles (IITA).

« La chaîne de valeur manioc avec l’IITA, nous aurons plus de 2000 hectares de maniocs avec des nouvelles boutures qui résistent aux différentes maladies des plantes. L’autre spécificité ce que désormais nous aurons une unité de transformation, c’est-à-dire les maniocs quittent les champs et directement vers l’unité de transformation et aussitôt nous avons une farine de haute qualité », explique-t-il.

Il a ajouté que des micros barrages seront mis sur pied pour faciliter le fonctionnement des toutes ces unités de transformation, tout en soulignant que des routes de desserte agricole seront construites sur l’ensemble de la province.

Il a en outre motivé cette détermination par la vision du président de la République Felix Tshisekedi, qui a promis de faire l’agriculture un secteur clé pour le développement du pays, et de l’engagement du Gouverneur du Sud-Kivu Théo Kasi Ngwabidje.

Ce dernier s’est engagé pour que chaque citoyen mange “deux à trois fois par jour” avant la fin de son mandat.

Pascal D. NGABOYEKA