Sud-Kivu : 397 personnes tuées, 494 maisons attaquées par des bandits armés, voici les statistiques de la situation sécuritaire de 2022

Sud-Kivu : 397 personnes tuées, 494 maisons attaquées par des bandits armés, voici les statistiques de la situation sécuritaire de 2022

La Synergie des Associations des Jeunes pour l’Éducation Civique, Électorale et la Promotion des Droits de l’Homme, vient de rendre public, son rapport annuel sur la situation sécuritaire dans la province du Sud-Kivu.

Dans son bulletin annuel rendu public mardi 10 janvier 2023, la SAJECEK-Forces Vives rapporte la tuerie de 397 personnes au courant de l’année 2022.

« 494 maisons attaquées, 139 véhicules braqués, 220 cas d’enlèvements et 72 cas de justice populaire au cours de l’année 2022 », indique le tableau sécuritaire de l’année 2022 au Sud-Kivu, marqué par des tueries, des attaques des maisons et des enlèvements.

Le territoire de Fizi a été l’entité la plus touchée avec 93 cas des tueries, suivi de la ville de Bukavu qui compte 84 cas.

« L’activisme des groupes armés dans ce territoire et la circulation abusive des armes à feu dans les mains de civils seraient la cause principale de cette insécurité. Dans la rubrique des maisons attaquées, SAJECEK a enregistré plus de 494 maisons attaquées par des bandits armés. La ville de Bukavu vient en première position suivi du territoire de Kalehe », poursuit ce rapport.

Selon le même rapport, 139 véhicules ont été la cible des braquages au Sud-Kivu. 61 cas ont été enregistrés à Kalehe. Pendant l’année 2022, les enlèvements se sont multipliés. 220 cas enregistrés pendant l’année dernière. Le territoire de Fizi occupe la première place avec 55 cas enregistrés.

Dépassée par l’insécurité et faute des mesures coercitives, la population a eu à recours à la justice populaire pour essayer de palier à cette situation d’insécurité, ce qui fait que 72 personnes ont fait objet de cette pratique.

« La persistance de l’insécurité au Sud-Kivu est une résultante du manque de volonté des autorités politico administratives mais aussi du fait que la police et l’armée manquent des moyens et elles ont comme responsables de businessman. À cela s’ajoute le manque d’une politique visant à endiguer le phénomène groupes armés en province », renchérit SAJECEK-Forces Vives.

Pascal Ngabo/L’INTERVIEW.CD