RDC/Présumée complicité des élus nationaux avec les groupes armés : “Que Mboso donne la liste à la justice” ( Ayobangira Safari)
Depuis l’adoption du calendrier électoral pour la session de septembre à la chambre basse du parlement, le député national élu du territoire Masisi est revenu sur la célèbre phrase du speaker de l’assemblée nationale celle “chers collègues, quittez les groupes armés”, l’appelant de prendre avec au sérieux ce slogan et que cela ne se limite pas aux paroles.
À l’en croire, vu que Christophe Mboso avait dit qu’il détient des preuves que certains députés sont des collaborateurs des hors la loi, il est important que ces derniers soient déférés devant la justice.
“Nous devons avoir une fois de plus, la visite d’évaluation du premier ministre Sama Lukonde Jean-Michel avec une délégation qui sont passés au Nord-Kivu et en Ituri. Nous osons croire cette fois-ci, qu’une bonne décision sera prise car quand une solution semble trainer à être trouvée. Il faut chercher d’autres stratégies et nous attendons que le chef du gouvernement puisse venir donner le rapport à l’assemblée nationale et nous pourrons alors savoir quoi faire. Vous savez que le président Mboso est devenu célèbre avec sa phrase farouche quittez les groupes armés. Après avoir lancé ce cri, il nous avait dit avoir la liste et des preuves de culpabilité de ces parlementaires mais fort malheureusement rien n’a été fait à présent”, a-t-il indiqué.
Et de poursuivre : “Nous savons effectivement que les services de sécurité ont toutes les informations quant à ce, nous nous demandons pourquoi la justice ne prend pas la relève et lui qui avait dit avoir la liste et qui est en mesure de donner la liste à la justice et on ne sait pas pourquoi cela n’est pas encore fait. En ne le faisant pas, ce qu’il veut garder tous les députés de l’Ituri et du Nord-Kivu dans un même sac alors que ce sont peut être quelques uns, ils doivent être identifiés et mise à la disposition de la justice qui est un pouvoir séparable des autres”.
Il regrette de voir que l’activisme des groupes armés s’étend dans le territoire de Kwamouth, le fief du président Mboso ayant des connotations tribales avec le combat entre les Teke et Yaka.
“Comme c’est la base de Mboso, nous osons croire que cette fois-ci, il fera de son mieux pour que la justice fasse le relai car nous sommes fatigués des histoires des mains noires et il est très important que la justice intervienne le plus vite possible. Si cela n’est pas fait, nous risquons de vivre le chaos dans notre pays surtout en ce moment où nous approchons à affronter les élections où il y a des politiciens en mal de positionnement qui voudront à tout prix se servir des groupes armés pour avoir une popularité “, a dit Ayobangira Safari.
Mérite BAHOGWERHE/L’INTERVIEW.CD