RDC: lancement de la campagne sur l’importance de la scolarisation des jeunes filles

RDC: lancement de la campagne sur l’importance de la scolarisation des jeunes filles
Les jeunes filles ont les mêmes droits d’étudier que les garçons. L'INTERVIEW.CD

« Eduquer une fille, c’est éduquer toute une nation » disent les sages. Cet adage, les autorités gouvernements l’ont heureusement compris et s’activent à le concrétiser sur terrain.

C’est dans cette optique que le Ministère du Genre, Famille et Enfant a lancé depuis le mardi 17 décembre à la cité urbano-rurale de Maluku, la campagne de sensibilisation sur l’importance de la scolarisation de la jeune fille congolaise.

C’est la secrétaire générale dudit Ministère, qui a, au nom de la Ministre d’Etat empêchée, donné le go à cette campagne qui va s’étendre aussi bien sur toutes les communes de la capitale qu’en provinces.

Organisée avec l’appui financier et technique de l’Agence belge de développement (ENABEL), cette cérémonie est apparue comme un signal fort qui marque le début d’une ère nouvelle où la fille ne saurait plus être regardée comme une personne destinée au ménage ou à la procréation des enfants. Mais comme un être humain appelé à jouer un rôle majeur dans la société au même titre que le garçon.

Les parents congolais à qui ce message est destiné, doivent désormais changer d’approche et donner la chance d’étudier à leurs filles comme ils le font pour leurs garçons.

Ils devront bannir de leur tête, tout esprit de discrimination envers leurs filles qui ont les mêmes droits que leurs fils.

En effet, pour bien faire les choses et dans le souci de faciliter la compréhension, le Ministère du Genre, Famille et Enfant a édité une revue de bande dessinée intitulée « KIARA » dont le contenu évoque l’histoire d’une Héroïne surnommée « KIARA » qui a montré sa détermination à réussir son parcours scolaire malgré les obstacles et autres marginalisations.

Bande dessinée qui a été distribuée aux autorités scolaires et aux écolières de l’institut de Maluku et du Lycée cardinal ETSOU de Kinkole afin que les jeunes filles s’inspirent du modèle de courage de l’Héroïne KIARA.

Madame le Secrétaire général du Genre, Famille et Enfant, Madame Adrienne BINWANA a dans son discours, fait savoir que la compétitivité dans le monde et la croissance passent par la solide formation des jeunes qui nécessitent une synergie d’actions Famille-parents-école-association et églises pour impliquer le plus possible toutes les composantes de la société.

Mettre un terme aux inégalités de sexe

De l’avis de l’oratrice principale du jour, tous les projets politiques et programmes de développement devraient ou doivent refléter le besoin de mettre un terme aux inégalités de sexe, aux violences sexuelles et basées sur le genre avec son corolaire le VIH/Sida. Cette vision est illustrée par la bande dessinée « KIARA » conçue et produite par son Ministère.

Evoquant les statistiques, l’oratrice a déclaré que le taux d’achèvement des cycles d’études s’élève à 37% pour les garçons contre 21% pour les filles.

Ceci démontre combien les disparités persistent entre les deux sexes et appellent une réponse appropriée des institutions de la République. Le devoir d’agir, exige de renforcer la présence et le maintien des filles dans l’enseignement supérieur et universitaire et particulièrement dans la sphère scientifique, technique et d’ingénierie.

La RDC à l’instar de la Corée du Sud, du Japon, de l’Inde et des pays d’Europe, a besoin d’avoir des ingénieurs, Chimistes, Pilotes, Médecins, Informaticiens…femmes qui peuvent booster l’industrie et l’économie congolaise.

La secrétaire générale a par ailleurs décrié la pratique de mariages précoces et forcés qui empêchent la jeune fille à terminer ses études.

Mais auparavant, l’auteur de la bande dessinée « LALALI LUMBALA » qui se trouve être également directeur général du Centre National de Documentation et d’Informations sur la famille (CENADIF) a résumé le contenu de la bande dessinée « KIARA » où il est relaté l’histoire d’une Héroïne déterminée à réussir ses études et sa vie malgré des peaux de banane sur sa route.

Cultiver l’ambition

Le Pasteur Matadi a mis à profit cette occasion pour exhorter les élèves filles de Maluku à cultiver des grandes ambitions et à bannir le complexe d’infériorité. Madame Julie EWUKA a fait le même exercice à Kinkole où elle a motivé les écolières à plus de dynamisme.

Jean Pierre SEKE