Présidence du Sénat : Modeste Bahati ne désarme pas

Malgré les pressions et la fronde interne à l’AFDC-A, le président de ce regroupement politique, qui a été le sénateur le mieux élu, maintient sa candidature à la direction de la chambre haute du Parlement congolais.

Modeste Bahati Lukwebo ne veut pas lâcher prise : il ne veut pas jeter l’éponge et maintient sa candidature à la présidence du Sénat. En dépit de la réunion du lundi 8 juillet 2019 avec les présidents des regroupements politiques du Front commun pour le Congo (FCC) qui avait comme points à l’ordre du jour notamment, la reconfirmation de la candidature d’Alexis Thambwe Mwamba à la présidence du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo n’a pas encore abdiqué.

Si lui-même Bahati Lukwebo se refuse désormais de se prononcer par rapport à sa position, ses proches n’hésitent pas à continuer à soutenir cette candidature pour la présidence du Sénat congolais. Roger Balindamwami, un de co-fondateur de l’AFDC-A, rappelle, quant à lui, que Modeste Bahati Lukwebo est le sénateur le mieux élu. « Par sa position, il serait compréhensible que tous ses pairs sénateurs le portent à la tête de leur institution », a-t-il soutenu dans une communication du 9 juillet 2019 avec LINTERVIEW.CD.

En plus, Roger Balindamwami rappelle le poids politique de l’AFDC-A au sein du FCC. « Notre regroupement politique vient directement après le PPRD. Nous sommes donc la deuxième force au sein de notre plate-forme politique, raison de plus pour que tout le FCC soutienne la candidature du Professeur Bahati dont les qualités feront avancer les choses pour notre plate-forme ainsi que pour tout le pays », a-t-il appuyé, notant qu’il serait inutile pour les autres membres de cette plate-forme de créer une guerre fratricide qui n’aura comme conséquence que la faiblesse de leur groupe.

Si donc les autres partis membres du FCC et certains frondeurs de l’AFDC-A se sont convenu de soutenir la candidature d’Alexis Thamwe Muamba, Modeste Bahati et les siens ne désarment pour autant pas. Ce qui fait dire aux analystes que l’élection à la présidence du Sénat risque d’être une «guerre» fratricide au cours de laquelle, si la plate-forme politique n’y sort pas dégarnie, c’est l’un des deux challengers qui vont y laisser son prestige.

Mais, le camp Bahati continue à soutenir que la candidature de l’autorité morale de l’AFDC vise à éviter le FCC de la surprise du genre Kengo wa Dondo-She Okitundu, de la législature passée. Ce qui l’amène à appeler les autres membres du FCC à ne pas avoir la mémoire courte et de comprendre la démarche de Modeste Bahati Lukwebo.

Lucien Masidi