Nord-Kivu : Reprise des affrontements entre FARDC et M23/RDF malgré l’appel au cessez-le-feu

Nord-Kivu : Reprise des affrontements entre FARDC et M23/RDF malgré l’appel au cessez-le-feu

Des combats ont éclaté dans la matinée de ce lundi 20 février, aux alentours de Kitshanga, Kalengera et aux environs entre les FARDC et les rebelles du M23.

Cette reprise des affrontements, survenue 48 heures après l’appel à un cessez-le-feu recommandé lors du sommet d’Addis-Abeba, est une source de préoccupation pour les populations locales, qui craignent une escalade de la violence dans la région. Les autorités congolaises et les organisations internationales appellent les parties en conflit à respecter l’appel au cessez-le-feu et à engager un dialogue pour résoudre pacifiquement leurs différends. Des sources locales ont également signalé des combats en cours à Kibarizo.

Le regain de violence dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) intervient après le sommet d’Addis-Abeba. Le Conseil de Paix et sécurité (CPS) de l’Union Africaine (UA) a statué sur la situation sécuritaire dans la région et a exigé le cantonnement du M23 à l’intérieur des frontières congolaises. Le CPS souligne la nécessité de soutenir le mécanisme conjoint de vérification élargi (MCVE) et demande le cantonnement et le désarmement du M23 sous le contrôle des autorités de la RDC et la supervision de la Force régionale de l’EAC et du Mécanisme de vérification ad hoc, avec la collaboration de la Mission de stabilisation de l’Organisation des Nations-Unies en République Démocratique du Congo (MONUSCO).

Le Conseil de Paix et sécurité a également exigé que tous les groupes armés, en particulier le M23, ainsi que les ADF et les FDLR, cessent immédiatement les hostilités et se retirent sans condition de l’Est de la RDC. Il a instamment demandé la mise en œuvre rapide des résultats des processus de Luanda et de Nairobi, ainsi que du Communiqué du mini-sommet de Luanda du 23 novembre 2022. La communauté internationale continue d’exprimer son inquiétude face à la situation sécuritaire dans la région et appelle les parties à respecter l’appel à un cessez-le-feu et à engager un dialogue pour résoudre pacifiquement leurs différends.

Rédaction/L’INTERVIEW.CD