Nord-Kivu : « Des coupeurs des terres », ce jargon qui énerve les géomètres de Beni

Le 61e anniversaire de la journée nationale des géomètres a vécu ce lundi 13 mai 2024 en République démocratique du Congo.

Cette journée a été placée sous le thème « Les géomètres congolais face aux conflits fonciers », pour interpeller ces agents à s’impliquer dans la prévention des conflits fonciers auxquels on assiste dans le pays.

À Beni, la division urbaine des affaires foncières a organisé une série d’activités à l’honneur des géomètres. D’abord une messe d’action de grâce dite au sanctuaire centre-ville. Ici, le ministre de Dieu a encouragé les géomètres à travailler dans la vérité et à rendre justice à la mérite.

Après la messe et caravane motorisée, les activités se sont poursuivies à l’espace Ruwenzori Guest House. C’est là que les géomètres se sont exprimés. Dans leur allocution, ils ont notamment dénoncé ce qu’ils qualifient de fausses accusations dont ils sont souvent victimes dans l’exercice de leur noble profession.

« Une question nous revient : c’est celle de savoir si nous avons mal choisi d’option ? Et si la réponse c’est oui, alors, qu’on nous oriente dans les métiers où il n’y a pas des risques. Où est cette zone neutre, c’est-à-dire sans conflits ? Nous sommes victimisés parfois à cause des rapports que nous produisons, mais rejetés par nos lecteurs en réponse aux intérêts des sentiments. On nous insulte par le jargon coupeurs des terres. Quel sacrifice ! », a déclaré Mathe Kambere Cléophas, président syndical des géomètres de Beni.

Les géomètres appellent également le pouvoir public à renforcer la bonne collaboration avec eux que les traîner chaque jour en prison pour des dérapages liés à l’exercice de leur profession.

À cette occasion, de nouveaux brigadiers de la police foncière ont reçu leurs brevets après la formation qu’ils ont suivie. Cette brigade aura pour rôle de sensibiliser la population sur le foncier, mais aussi, de constater des infractions d’ordre foncier, a indiqué l’ingénieur Kambale Kikutsa Eddy, chef de division du cadastre en ville de Beni.

Milan Kayenga/L’INTERVIEW. CD