Manifestations au Venezuela après la réélection de Nicolás Maduro
Plusieurs manifestations ont éclaté au Venezuela suite à la réélection de Nicolás Maduro pour un troisième mandat consécutif, entraînant des pertes humaines.
Le Conseil national électoral (CNE) a annoncé que Maduro avait remporté 51,2% des voix contre 44,2% pour son principal rival, Edmundo Gonzalez Urrutia. Cependant, l’opposition rejette ces résultats, affirmant avoir obtenu 70% des voix selon son propre décompte. La communauté internationale soutient largement l’appel de l’opposition à un réexamen des votes et du dépouillement.
L’Organisation des États américains (OEA) a critiqué le processus électoral, dénonçant “une manipulation aberrante” des élections et un schéma répressif appliqué par le régime vénézuélien pour fausser les résultats. Face aux accusations, Maduro s’est engagé à publier les résultats complets lors d’une réunion avec un conseiller brésilien, bien que des précédents rappellent qu’il n’a pas toujours tenu ses promesses de transparence.
Maduro a également affirmé être la cible d’un coup d’État, justifiant ainsi le recours à la violence par les forces de l’ordre. Si les manifestations à Caracas ont rassemblé quelques centaines de personnes, de nombreux Vénézuéliens expriment leur désaccord depuis leurs fenêtres, par peur des “colectivos”, des groupes de militants pro-pouvoir accusés de réprimer les manifestations.
Les événements de 2018, marqués par la réélection contestée de Maduro et la répression violente des manifestations, restent gravés dans les mémoires. Actuellement, au moins quatre personnes ont perdu la vie et près de 800 ont été arrêtées, accusées de “résistance à l’autorité” ou de “terrorisme”.
Mardi matin, Freddy Superlano, un important cadre de l’opposition, a été arrêté à Caracas par les forces de l’ordre, selon son parti Voluntad Popular (VP).
Zola NKOSI/L’INTERVIEW.CD