Le Hezbollah confirme la mort de Hassan Nasrallah après une frappe israélienne à Beyrouth
Le Hezbollah libanais a officiellement confirmé ce samedi 28 septembre la mort de son chef Hassan Nasrallah, tué lors d’une frappe aérienne israélienne du vendredi 27 septembre ciblant le quartier général du mouvement chiite dans la banlieue sud de Beyrouth. Cette annonce marque un tournant majeur dans le conflit israélo-libanais et risque de raviver les tensions dans la région.
Le communiqué du Hezbollah, diffusé en début d’après-midi, met fin aux spéculations qui entouraient le sort d’Hassan Nasrallah depuis l’attaque israélienne. Initialement, le mouvement soutenu par l’Iran avait simplement indiqué que le contact avait été perdu avec son dirigeant, laissant planer le doute sur son état. Cependant, la confirmation officielle de son décès marque une escalade potentielle dans la confrontation avec Israël.
En réaction à cette nouvelle, la chaîne de télévision Al Manar, affiliée au Hezbollah, a immédiatement modifié sa programmation pour diffuser des versets du Coran, un geste traditionnel de deuil. Le mouvement a également juré de poursuivre la lutte contre Israël, affirmant que la disparition de son chef historique, à la tête de l’organisation depuis plus de trois décennies, ne ferait que renforcer sa détermination à combattre.
De son côté, le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a réaffirmé la volonté d’Israël de continuer à cibler toute personne ou entité menaçant la sécurité de ses citoyens. « Nous n’avons pas encore utilisé tous les moyens à notre disposition. Le message est simple : quiconque menace Israël doit savoir que nous saurons comment l’atteindre », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Depuis l’annonce de la mort de Nasrallah, le Liban est plongé dans l’incertitude. Les frappes israéliennes se sont intensifiées, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. Depuis la nuit dernière, l’armée israélienne a déclaré avoir touché plus de 140 cibles liées au mouvement chiite.
Cette escalade survient dans un contexte déjà tendu, marqué par des affrontements continus entre les forces israéliennes et le Hezbollah. Depuis le début des hostilités le 8 octobre 2023, plus de 200 000 personnes ont été déplacées au Liban, dont 120 000 seulement depuis lundi, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Les infrastructures humanitaires, déjà fragilisées, peinent à faire face à l’afflux massif de déplacés, et de nombreux axes routiers sont obstrués par les décombres.
La confirmation de la mort de Hassan Nasrallah pourrait provoquer une nouvelle vague de violence, alors que les forces de l’axe de la résistance, soutenues par l’Iran, ont promis de continuer à soutenir le Hezbollah. La région s’apprête à vivre des heures décisives, alors que le spectre d’une intensification des combats se profile à l’horizon.
Zola NKOSI/L’INTERVIEW.CD