Kasaï Central – paie des autorités traditionnelles : Les torchons brûlent entre la société civile du peuple et la division des affaires coutumières

Kasaï Central – paie des autorités traditionnelles : Les torchons brûlent entre la société civile du peuple et la division des affaires coutumières

Il y a environs un mois que le président de la société civile du peuple a dénoncé la confusion orchestrée par le chef de division provinciale des affaires coutumières au Kasaï Central, dans la paie des autorités traditionnelles de la province.

En effet, Emmanuel Iza Kabukapu, président de la civile du peuple et coordonnateur interprovincial du Réseau Indépendant Anti-Coruption avait décrié le paiement de certaines personnes en qualité de chefs traditionnels, pourtant selon lui, ces personnes ne détenaient aucun document prouvant cette qualité de chef coutumier.

Pendant ce temps, les autorités traditionnelles ayant les arrêtés du ministère national de l’intérieur et affaires coutumières ont été privées de leurs salaires, sur ordre du chef de division cité ci-dessus, et avec l’aval du ministre provincial de l’intérieur, ordre public et affaires coutumières du Kasaï Central.

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Mécontent de la dénonciation faite par le président de la société civile du peuple, le chef de division Gaston Kalala a traduit en justice Iza Kabukapu pour divulgation des secrets professionnels.

Alors que l’accusé répond à l’invitation de la justice, le chef de division Kalala, plaignant dans le dossier ne se pointe pas pour une confrontation avec Emma Kabukapu.

Contacté par L’INTERVIEW.CD à ce sujet, le président de la société civile du peuple émet le vœu de voir le procès qui l’oppose au chef de division être rendu public et même télévisé pour que la vérité éclate au vu de tous.

“Je suis accusé, mais ça me dérange que je sois toujours seul sans la présence du plaignant.
Qu’il vienne prouver de quel droit il a pour priver les salaires aux ayant droit et les donner aux gens qui n’ont ni arrêté ni notification pour engager les groupements”, a lâché Emmanuel Iza Kabukapu.

Au mois de mars dernier, le ministre provincial ayant en charge des affaires coutumières avait justifié la retenue des salaires de certains chefs coutumiers par le fait que dans leurs groupements, il s’observait des conflits, une thèse jamais partagée par la société civile du peuple qui plaide pour la rémunération de ceux dont les noms sont sur les listings de paie.

Pierre Love MUKENDI/L’INTERVIEW.CD