Kasaï Central : Les retournés d’Angola lancent un SOS aux autorités pour avoir l’eau potable dans leur camp à Nkadi

Kasaï Central : Les retournés d’Angola lancent un SOS aux autorités pour avoir l’eau potable dans leur camp à Nkadi

Se confiant à L’INTERVIEW.CD ce samedi 4 avril 2020, des nombreuses familles composées essentiellement des retournés d’Angola ont appelé les décideurs politico-administratifs au niveau national et provincial de leur venir en aide, en disponibilisant pour eux les sources d’eau bien aménagées.

Placés au site de Nkadi, quartier Nkonko dans la commune de Nganza, cette population estimée à environ 3 500 ménages est quasiment isolée du centre ville de Kananga depuis leur retour de la République sœur d’Angola où ils s’étaient installés cela plusieurs années pour les uns, tandis-que les autres s’y sont retrouvés comme pays de refuge pendant les affres de guerre du phénomène Kamuina Nsapu survenus en 2016.

Ces retournés font des longues distances pour s’approvisionner en eau de flaques, impropre à la consommation, cela au risque et péril d’attraper les maladies d’origine hydrique, comme l’a dit à L’INTERVIEW.CD, le président de ces vulnérables.

« Nous souffrons beaucoup avec les enfants qui meurent ici à Nkandi par manque d’eau potable, si nous dormons presque dehors, nous manquons à manger, les autorités ne peuvent pas penser forer pour nous quelques puits d’eau pour sauver nos vies », s’est interrogé Alphonsine Kapinga, d’une cinquantaine d’âge révolu.

Selon Antoine Kapita, père de famille qui dit avoir déjà perdu 2 de ses enfants à cause de maladies de mains sales indique lui qu’il serait souhaitable que les autorités les retournent même en Angola au lieu de mourir de faim et soif dans leur propre pays.

Côté autorités, rien ne présage une solution urgente quant à cette situation qui fait couler larmes aux yeux des habitants de Nkandi.

Pour rappel, il y a près d’un mois qu’une ONG locale avait posé une pierre annonçant le début des travaux de construction d’un forage d’eau et d’un centre de santé dans ce camp de retournées.

Sur place on peut bien voir les matériaux et autres matériels déjà disponibles, mais les travaux n’ont jamais commencé jusqu’ici.

Pierre Love MUKENDI