Kalehe : Les habitants de Bunyakiri dans la rue ce vendredi pour s’opposer à la transformation du centre de Bulambika en une concession privée à usage agricole
La population de Bunyakiri et celle du grand centre commercial de Bunyakiri dans le territoire de Kalehe expriment sa colère face à l’octroi par le conservateur des titres immobiliers de Kalehe, d’un titre à un privé pour l’exploitation d’une grande concession d’environ 102 hectares dans le centre de Bulambika.
Réunis en assemblée générale dimanche, 18 octobre 2020, les habitants de cette partie de la province disent être surpris par cette décision qui veut transformer leur centre en une concession à usage agricole, pourtant Bulambika a un statut de commune rurale.
«Sous les auspices de la Société Civile de Bunyakiri, nous avons réuni plus de quatre cents personnes pour réfléchir sur comment mettre hors d’état de nuire les envahisseurs qui ont profité de la naïveté de l’autorité de régulation du domaine foncier en octroyant à la Famille Balike Munana Kadesi un contrat agricole sur une concession de 102 hectares dénommée Chiganda dans le centre de Bulambika qui pourtant, a déjà un statut de commune rurale. Il n’y a aucun PV de bornage où enquête préalable», lit-on dans le compte-rendu de cette assemblée.
Selon le président de la société civile de Bunyakiri Didier Kitumaini, plusieurs familles sont actuellement sous menace de déguerpissement. Il cite notamment la famille Hakarere qui a été victime d’expulsion samedi 17/10/2020.
Au regard de ce qui précède, la population de Bunyakiri et de Bulambika projette une marche pacifique ce vendredi 23 octobre pour exprimer son ras-le-bol suite à cette situation qu’elle considère comme une provocation pure et simple.
Elle demande à tous les députés, autorités provinciales, notables, Défenseurs des Droits de l’homme, Communauté Internationale, ainsi que des avocats de se joindre à elle, pour cette cause d’intérêt communautaire, afin que les plus démunis recouvrent leur droit.
«Il n’y aura pas de circulation, sauf les manifestants. Toutes les boutiques seront fermées, il n’y aura pas d’école ni marché ni transport par moto ou véhicule», a précisé Didier Kitumaini.
Pascal Digadiga Ngabo/LINTERVIEW.CD