Gouvernement : la RDC toujours dans l’attente de la nomination de son Premier ministre
Pour beaucoup, la réunion de Cabinet du Chef de l’Etat prévue ce vendredi, sous la présidence de Félix Tshisekedi, pourrait notamment se pencher sur cette question.
Des noms continuent à circuler. Mais, comme à l’époque de feu Gizenga, tous ceux qui ont été présentés, n’ont pas reçu l’aval du Chef de l’Etat, sous la formule yandi ve!
A un moment, c’est le nom d’Albert Yuma qui avait été présenté. A celui-ci, le Président de la République, Félix-Antoine Tshilombo avait réservé une fin de non-recevoir. Cette candidature avait été refusée parce qu’il y a certains dossiers noire qui pèseraient sur la tête de l’actuel président de la Fédération des entreprises du Congo (Fec) et président du Conseil d’administration de la Générale de carrières et des mines (Gécamines), notamment dans les relations de cette société congolaise et ses partenaires. « Le Chef de l’Etat ne voudrait pas d’un Premier ministre qui sera bloqué dans les limites du territoire national et dont la marge de manœuvres ne se limitera que dans les frontières intérieures de la RDC», a admis une source proche de la Présidence de la République.
Il y a peu, c’est le nom de l’actuel ministre des Finances qui a circulé. Et là, une de télévisions de la place avait même mentionné dans sa bande passante que Yav Mulang était l’actuel Premier ministre, avant de se dédire, en indiquant que «sauf imprévu», le nom du nouveau Chef du gouvernement allait se connaître ce soir-là. Ici encore, le Chef de l’Etat aurait réagi par un : « non ».
Alors que tout le pays est en attente, le Front commun pour le Congo (FCC), la plate-forme pilotée par l’autorité morale Joseph Kabila et qui détient la majorité au Parlement, et dans les Assemblées provinciales…, soutient que le futur Premier ministre doit provenir de ses rangs. De son côté, le Cach, la plate-forme composée par l’UDPS et l’UNC, admet que dans le cadre du partenariat signé entre ces deux plateformes au pouvoir, le formateur du Gouvernement ne doit pas nécessairement provenir du FCC. Celle-ci dénonce, la «gloutonnerie» de son partenaire, qui veut tout prendre, comme il l’a fait pour les députés nationaux et provinciaux, les sénateurs et dernièrement les gouverneurs des provinces.
Une ultime carte du FCC
Depuis peu, un autre nom circule dans l’opinion. Un autre poids lourd du FCC, l’ex-dauphin de Joseph Kabila à la présidentielle du 30 décembre 2018, Emmanuel Ramazani Shadary.
Sa candidature est soutenue par les membres de son camp. Beaucoup pensent que son choix est judicieux pour «faire avancer les choses». Alors que du côté de Cach, la population et une certaine opinion, il serait souhaitable de mettre à ce poste, une personnalité neutre qui n’a jamais trempée dans les mailles du Pouvoir. A l’UDPS, par exemple, les militants promettent l’hécatombe en cas de nomination au poste de premier ministre d’une personnalité «non voulue» par eux, la base. « Je pense que Shadary ne convient pas pour former le Gouvernement. Il est impliqué dans la répression des manifestants pacifiques et est indexé par des sanctions ciblées », de l’Union européenne a souligné le président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), Me Jean-Claude Katende.
Parlant du profil du Premier ministre, ce juriste a indiqué que celui-ci doit notamment être libre de mouvements et être en contact avec toutes les nations du monde.
Lucien Masidi
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