Goma : Près de 50 ménages de déplacés dépouillés dans le site Baraka Kashaka
Une nuit de terreur a marqué les déplacés internes du site Baraka Kashaka, dans la commune de Karisimbi, ville de Goma, où près de 50 ménages ont été victimes d’un pillage orchestré par des bandits armés dans la nuit du dimanche à lundi 18 novembre.
Des biens pillés et des déplacés brutalisés
Selon Claude Rugo, président du conseil communal de la jeunesse de Karisimbi, les assaillants ont vidé les maigres biens des déplacés et agressé physiquement ceux qui tentaient de résister. « Ces criminels ont opéré pendant plus d’une heure, malgré la présence de forces de l’ordre censées sécuriser le site », a-t-il déploré.
Des failles sécuritaires dénoncées
Le président Rugo a fermement condamné cet acte criminel, soulignant l’inefficacité des forces de sécurité sur place. « Comment expliquer une opération de plus d’une heure dans un camp surveillé par la police ? », s’interroge-t-il, tout en appelant à des mesures renforcées pour protéger les déplacés.
Il a également exprimé son soutien à la demande récurrente de la société civile pour l’instauration d’un bouclage systématique dans les camps de déplacés. Ce dispositif, selon lui, permettrait d’identifier et de neutraliser les éléments suspects vivant parmi les déplacés.
Un contexte d’insécurité généralisée
Cet incident s’ajoute à une série de violences qui secouent la ville de Goma. Les sources sécuritaires rapportent qu’au moins 40 incidents, incluant des meurtres et des cambriolages, ont été enregistrés dans la semaine du 10 au 17 novembre.
Appel à des actions concrètes
Face à la recrudescence de l’insécurité, la société civile insiste sur une intervention urgente des autorités. Outre le bouclage des camps, elle plaide pour un renforcement des patrouilles et une meilleure gestion des déplacés internes, afin de garantir leur sécurité et leur dignité.
La situation des déplacés à Goma reste préoccupante, et cet incident met une fois de plus en lumière les défis humanitaires et sécuritaires auxquels ils sont confrontés.
Zola NKOSI, L’INTERVIEW.CD
