Ecœurant: des crânes congolais vendus aux enchères en Belgique

Ecœurant: des crânes congolais vendus aux enchères en Belgique
© DR

Une maison de vente aux enchères bruxelloise Vanderkindere en Belgique, avait mis aux enchères trois crânes africains de collections privées de la période sanglante de l’Etat indépendant du Congo (1885-1908).. Mais la maison de vente aux enchères Vanderkindere a rapidement retiré les restes humains des enchères publiques après que les médias ont diffusé la nouvelle au milieu d’un tollé au sein de la diaspora africaine et en République démocratique du Congo ainsi que dans d’autres pays du contient.

Les restes humains au centre de cette affaire proviennent d’une collection coloniale privée. Sur le site Drouot.com, ils apparaissent comme suit :

«Lot de trois crânes humains: un crâne de Bangala anthropophage aux incisives taillées en pointes, un crâne du chef arabe Munie Mohara tué par le sergent Cassart à Augoï le 9 janvier 1893 et décoré d’un bijou frontal, et un fragment de crâne collecté au «Figuier de la mort» dans le village de Bombia dans la province de la Mongala par le docteur Louis Laurent le 5 mai 1894. Portant d’anciennes étiquettes de collection. Provenance: ancienne collection du docteur Louis Laurent à Namur. Epoque: XIXème.»

Vanderkindere a annoncé son retrait de la vente publique le mercredi 30 novembre. Mais le crâne faisait partie d’un groupe d’articles (lots) dont la maison de vente s’est engagée contractuellement à la mise aux enchères avec un déposant, elle s’engage à les acheter elle-même pour éviter un différend avec son client, explique Paris Match Belgique

Les autorités gouvernementales de la RDC ont été contactées pour leur rapatriement. Selon les médias belges, Vanderkindere devrait également entrer en contact avec les autorités tanzaniennes au sujet du crâne du leader arabe Munie Mohara.

Sur Instagram, la maison de vente aux enchères a publié une déclaration exprimant ses sincères excuses pour l’incident: «avoir proposé aux enchères un lot comprenant trois crânes humains (lot 405) liés au passé colonial belge (…). Nous ne cautionnons aucunement les souffrances et les humiliations subies par les peuples victimes de ces actes coloniaux.» Et d’ajouter: «Nous présentons à nouveau nos profonds regrets envers toute personne ayant été meurtrie et blessée par la mise en vente de ce lot.»

Rédaction/L’INTERVIEW.CD