Depuis janvier dernier, une vingtaine de décès ont été enregistrés à la prison urbaine Kangbayi de Beni (Nord-Kivu), dont cinq en seulement 14 jours. Certains détenus perdent la vie dans la prison même, tandis que d’autres décèdent après avoir été transférés à l’hôpital général de Beni pour des soins.

Les sources pénitentiaires soulignent que les conditions déplorables de la prison sont à l’origine de cette situation alarmante, avec des conditions carcérales, sanitaires et hygiéniques déplorables. Le manque de nourriture, d’eau potable et de médicaments, ainsi que le surpeuplement de la prison, contribuent à cette tragédie.

Parmi les décès récents, on compte celui d’un détenu préventif, déjà malade, qui est décédé après avoir été transféré à l’hôpital général de Beni pour des soins. Malheureusement, cinq détenus préventifs sont décédés en seulement deux semaines, victimes de maladies hydriques et respiratoires.

La situation s’aggrave chaque jour, avec des détenus souffrant de malnutrition sévère et de tuberculose. De plus, depuis une semaine, la prison manque d’antipaludéens, aggravant ainsi les conditions de santé des détenus.

Alors que la prison Kangbayi de Beni a été conçue pour accueillir 250 personnes, elle compte actuellement plus de 1 200 détenus, ce qui dépasse largement sa capacité.

Cette série de décès alarmants soulève des questions sur les conditions de détention en République démocratique du Congo et appelle à des mesures d’urgence pour améliorer les conditions carcérales et garantir la dignité et la sécurité des détenus.

Zola NKOSI/L’INTERVIEW.CD

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