Beni : Le monnayage des jetons aux cultivateurs de Mayangose divise la société civile et les autorités coutumières

Beni : Le monnayage des jetons aux cultivateurs de Mayangose divise la société civile et les autorités coutumières

Il n’y a pas tracasserie sur les axes de la zone de Mayangose et les militaires FARDC ne sont pas impliqués dans la perception des frais des jetons.

Précision faite ce lundi 6 Juin, au cours d’une assemblée générale organisée par la notabilité de Bapakombe-Bakondo pour éclairer l’opinion sur les 2000 francs congolais exigés à chaque cultivateur.

La rencontre a connu la participation de certaines autorités militaires, les acteurs de la société civile et politique ainsi que certains cultivateurs de Mayangose.

Mwami Atsu Taibo Bin Kitobi, chef du village Bapakombe-Bakondo a répondu à toutes les questions posées pour éclairer la religion des participants sur la perception des 2000 FC exigés à chaque cultivateur de Mayangose.

Il précise que l’armée n’y est pour rien, elle assume plutôt son rôle de contrôler les mouvements des populations et non la perception de l’argent.

“Nous constatons que les voies s’élèvent ici dans la ville, mais au village nous sommes en parfaite harmonie avec les cultivateurs. Le compromis pour payer ces 2000fc par chaque cultivateur, était ressorti d’une assemblée générale élargie à tous ceux qui fréquentent cette zone. Et la destination de cet argent est bien clarifié”, a déclaré l’autorité coutumière.

La société civile de la commune de Ruwenzori qui a plusieurs fois dénoncé des tracasseries, n’a pas été satisfaite par ces échanges.

Elle affirme plutôt attendre une autre rencontre avec la participation des autres autorités qui ne se sont pas présentées à ces assises de ce lundi 6 juin.

” Nous ne sommes pas satisfaits. Comme il nous dit que toutes les autorités sont informées de la perception de ces frais, nous attendons qu’on puisse se mettre à nouveau avec les autorités qui ne sont pas arrivées afin qu’il nous explique bien cette histoire” , a rétorqué Clarisse Kavugho, présidente de la société civile en commune de Ruwenzori.

Et les autorités militaires ont reconnu qu’il peut y avoir des dérapages dans la perception de ces frais et la mission régalienne de l’armée, et encourage plutôt les cultivateurs à chaque fois dénoncer les cas de dérapages.

Milan Kayenga/ L’INTERVIEW.CD