Beni : La vente des champs momentanément interdite au village Bapakombe-Bakondo pour éviter des conflits de terre

Beni : La vente des champs momentanément interdite au village Bapakombe-Bakondo pour éviter des conflits de terre

La circulaire signée par le chef du village Bapakombe-Bakondo pour interdire la vente des champs dans les Mayangose, Kididiwe et toute autre partie de ce village, reste toujours en vigueur.

Mwami Atchou Taibo Alphonse Bin Kitobi l’a rappelé aux chefs de Blocs, capita et chefs notables de ce village au cours d’une rencontre d’évaluation de l’année 2022 qu’il a tenue avec eux vendredi 30 décembre dernier, à la Barza communautaire des Bapakombe-Bakondo à Kipriani/Boikene.

L’autorité coutumière soutient que cette mesure d’interdire la vente des champs vise à éviter des conflits de terre en ces temps où les cultivateurs retournent dans leurs champs après le conflit armé imposé par les ADF qui a sensiblement touché cette partie située à l’ouest de la ville de Beni.

Mwami Atchou Taibo Alphonse craint que les champs soient détournés ou vendus doublement par certaines personnes malintentionnées pour ainsi créer un autre conflit dans ce ville qui se reconstitue après un bon moment de bain de sang.

” Comme vous le savez, il y a des gens qui se sont déplacés et ont abandonné leurs champs. Maintenant, ils sont entrain de revenir grâce à l’autorité de l’État qui s’installe progressivement dans notre village. Nous avons interdit la vente des champs pour éviter des conflits fonciers…”, informe Mwami Atchou Taibo Alphonse.

C’est ainsi que l’autorité coutumière a plutôt instauré un recensement et contrôle systématique de tous les cultivateurs qui fréquentent les champs de cette zone afin de bien les identifiés et identifier le champ de chacun afin de constituer une base des données qui pourrait éviter tout conflit de terre.

C’est dans cette logique que le chef du village a appelé ses administrés et d’autres cultivateurs à s’approprier l’initiative pour l’intérêt communautaire. Il encourage également les relations civilo-militaires pour consolider la paix dans ce village.

Milan Kayenga/ L’INTERVIEW.CD