Viol collectif d’une mineure de 13 ans : la pétition Denise Nyakeru Tshisekedi en circulation

Viol collectif d’une mineure de 13 ans : la pétition Denise Nyakeru Tshisekedi en circulation

Ce document pour lequel les initiateurs requièrent des signatures de la population congolaise, exige la révision de la sentence prononcée par le tribunal d’enfants ainsi que la condamnation de tous ces jeunes garçons qui ont participé à ce viol collectif de la mineure élève à l’école Révérend Kim.

Le verdict du Tribunal d’enfants dans l’affaire du viol collectif d’une mineure de 13 ans par ses collègues a choqué l’opinion, tout en surprenant la partie de défense. Elle continue, d’ailleurs, à susciter des réactions dans lesquelles les réactionnaires sollicitent la révision de cette sentence.

C’est dans cette optique d’une pétition dénommée Denise Nyakeru Tshisekedi est en circulation pour requérir des signatures. L’objectif, pour les initiateurs de cette pétition, c’est d’atteindre 2 500 signatures en vue d’exiger la révision de la décision prise par le tribunal d’enfant, de libérer certains auteurs de cet acte.

La position des pétitionnaires est également celle des avocats de la victime, qui ont interjeté appel. Ces derniers, en plus de dénoncer le verdict rendu par le tribunal, condamnent également le fait que cette sentence soit prononcée en leur absence, étant donné que cette séance était prévue pour le mardi 19 juin. Ces avocats, qui se sont présentés le mardi au Tribunal, n’ont pu que constater le verdict, et se sont dits chagrinés.

Cinq des présumés violeurs innocentés

Le Tribunal pour enfant, rappelle-t-on, a rendu le lundi 17 juin, son verdict dans cette affaire relative au viol d’une mineure de 13 ans de l’école Révérend Kim.

Parmi les présumés violeurs, deux garçons ont été reconnus coupables et condamnés de viol sur mineure. Le premier, âgé de 17 ans, a été condamné à 5 ans de prison et une amande de 10 mille dollars. L’autre, de 16 ans, a, lui été sommé de payer seulement une amende de 10 mille dollars américains auprès de la famille de la victime.

Les cinq autres garçons ont été acquittés par le tribunal, et remis à leurs familles respectives. « Le juge vient assortir comme sanction de réprimande. Ce qui nous a chagriné². Raison pour laquelle, en connivence avec le collectif, nous allons interjeter l’appel. Nous voulons que la vérité soit établie. C’est la justice qui élève une nation », avait déclaré un des avocats de la défense, Dominique Wemo, après s’être rendu compte du verdict prononcé, la veille, par le tribunal.

Tellement que la mobilisation avait été grande, le mardi 18 juin, plusieurs femmes ont été présentes au tribunal, dans la commune de Kinshasa. Elles se sont également indignées de la décision prononcée et ont promis d’apporter leur soutien à la famille de la victime pour une justice équitable.

Il est rappelé que le 17 mai 2019, un groupe de 7 garçons, tous de l’école Révérend Kim, auraient, d’abord séquestré une mineure de 13 ans dans une résidence située dans la commune de la Gombe, avant de la droguer et de la violer collectivement.

Des sources proches de la défense se disent également choquées parce que celui qu’elles considèrent comme le principal cerveau moteur de ce viol n’est pas allé en prison. Selon elles, celui-ci aurait été relaxé puisque fils d’une autorité de ce pays. « Le cerveau moteur n’est pas allé à Makala parce qu’il est fils d’une autorité. Ses parents sont sommés de payer juste 10 mille dollars, alors que les 5 autres sont acquittés », avait regretté cet avocat de la défense, qui avait dit ne comprendre qu’une condamnation pour viol collectif épargne certains auteurs.

La défense a noté que parmi ces jeunes libérés, il y en a qui ont doigté la fille et d’autres qui ont introduit leurs verges dans sa bouche, comme l’aurait témoigné la vidéo partagée par des jeunes élèves.

Réagissant dans le cadre de cette affaire, un juriste averti a fait savoir que la partie civile avait la possibilité d’interjeter appel devant le même tribunal pour enfant. Mais, selon lui, ce sera une autre chambre qui va siéger. « Si elle n’est pas satisfaire, elle se pourvoit en cassation. Si le juge de cassation découvre un vice de procédure ou une violation de loi, il casse la décision du juge d’appel avec les effets abovo (l’affaire revient devant le premier juge) », a-t-il expliqué.

Lucien Masidi