Tueries à Beni: La société civile au bout de souffle, souhaite que l’armée outille les jeunes pour les associer dans la traque de l’Adf

Tueries à Beni: La société civile au bout de souffle, souhaite que l’armée outille les jeunes pour les associer dans la traque de l’Adf

Le chant des massacres reste loin de toucher son terme dans plus d’une partie de la ville et du territoire de Beni, au Nord-Kivu, malgré les opérations dites de grandes envergures lancées dernièrement par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo “FARDC”.

Pas plus longtemps que ce mercredi 20 novembre 2019, les Forces Démocratiques et Alliées “ADF” ont massacré plus ou moins 7 personnes à Boikene, un des quartiers de la commune Ruwenzori en ville de Beni.

Pendant ce temps, ce sont des fouilles qui se poursuivaient à Mavete, village du territoire de Beni, précisément dans le groupement de Bambuba-Kisiki en secteur de Beni-Mbau, où 12 personnes ont été trouvées tuées par ces terroristes ougandais, selon la société civile de Beni-territoire.

Cette structure citoyenne qui se dit fatiguée de cette situation qui ne veut pas dire son dernier mot, souhaite voir l’armée associer les jeunes en leur donnant des outils de combat pour expérimenter la force locale.

Janvier Kasayiryo, 2ème rapporteur des forces vives du territoire de Beni pense que l’armée ne pourra pas barrer la route à l’ennemi dont les attaques ont pris une allure inquiétante depuis l’annonce du lancement des opérations de grandes envergures.

“La manière dont se présente la menace actuellement, il est difficile que l’armée puisse croire qu’elle peut être à mesure de protéger toutes les maisons des populations. Nous estimons qu’il est important actuellement de réfléchir ensemble (et l’armée, et la police, et le gouvernement, et les civils) pour dire comment on va réaliser des éventuelles ripostes contre les attaques. De petits jeunes arrivent, ils attaquent et ils ont des armes. Nous en avons. Mais tout le monde maintenant a une frustration. Non, c’est une honte. Pourquoi l’armée ne peut pas prendre ces jeunes, ensemble on y va. Les jeunes ont retenti des bruits et les Adf ont fui. Ensemble on peut y travailler pour finir cette histoire. Nous n’allons pas nous laisser comme ça parce qu’il y a ça, non”, a-t-il déclaré.

Rappelons qu’à part le bilan des nouvelles incursions évoqué ci-haut, d’autres citoyens restent portés disparus, ce qui laisse à se poser des questions de savoir s’ils sont morts ou vivants entre les mains des Adf.

Christopher Mulakirwa