Sud-Kivu : Menace de coupure des routes nationales nº 2 et 5 à partir de Bukavu, après les pluies diluviennes
Après les fortes pluies diluviennes qui se sont abattues dernièrement sur la majeure partie de la province du Sud-Kivu et particulièrement sur la ville de Bukavu, deux routes d’intérêt général, sont menacées de coupure par les glissements des terres et par des érosions.
Selon le constat fait par le reporter de L’INTERVIEW.CD, il s’agit de l’axe routier entre le lycée Wima et le rond-point ISTM/Bukavu, sur la nationale numéro 2, tronçon allant de Bukavu-Mwenga-Kasongo jusquà Mbujimayi au Kasaï Oriental.
Cette partie de la route est menacée par une érosion provoquée par le sous dimensionnement de l’ouvrage, qui s’explique par des constructions anarchiques qui jonchent les collines surplombant la route, mais aussi par la faille de Birava qui la traverse à ce niveau.
L ‘état actuel de cette route inquiète déjà les acteurs de la société civile, qui disent craindre les risques probables d’incidents, vu sa dimension qui est devenue trop étroite après l’engloutissement des terres et immondices.
L’un ces acteurs des forces vives, M. Hypocrate Marume, président de la société civile de Kadutu, appelle les autorités compétentes à agir dans l’urgence pour réhabiliter cette route.
“Nous avions constaté la dégradation très avancée de cette route suivie des éboulements des terres précisément sur le canal qui sépare Lycée Wima à l’ISDR, et la Concession des Pères Carme et l’ITFM/Bukavu. Nous y avions constaté des grosses fissures, éboulements des terres dont une partie du mur qui soutenait cette partie déjà emportée. Le risque d’accidents graves reste visible pour les passagers, les habitants, les transporteurs taxis bus et des camions de marchandises à forte chargement et autres », explique-t-il
Par contre, sur la nationale numéro 5 qui part de Bukavu à Kindu en passant par Uvira et Kalemie dans le Tanganyika, cette route qu’empruntent des camions poids lourd qui viennent de la partie Est de l’Afrique, risque de s’effondrer au niveau de l’avenue Route d’Uvira non loin de la prison centrale de Bukavu.
Suite au constructions anarchiques, la vente désordonnée des parcelles et le terrassement des terrains, la route est menacée sur la colline surplombant l’avenue industrielle, en face du centre de recherche et de documentation en Afrique « CERDAF ».
En dépit du lancement de la construction d’un mur de soutènement de 27,20 m de longueur sur 5 m de hauteur par l’Office des Routes sur ce lieu jugé dangereux, l’ouvrage est resté menacé par des failles.
Selon certains observateurs, la situation risque de se compliquer dans les jours avenir si les autorités tant nationales que provinciales ne se mobilisent pour la réhabilitation de ces infrastructures.
Contacté, le ministre provincial en charge des infrastructures et travaux publics Emmanuel Ndigaya Ngezi dit être au courant de cette situation et précise que lui et son cabinet sont entrain de collecter tous les éléments possibles et promet réagir dans un délais proche.
Pascal D. NGABOYEKA
