Sud-Kivu : La MONUSCO prône le dialogue pour le retour de la paix et la cohésion sociale à Minembwe, Bijombo et Mikenge
Le chef de bureau de la MONUSCO Sud-Kivu et Maniema, Karna Soro, a fait le point sur la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Sud de la province du Sud-Kivu, précisément à Mikenge, Minembwe dans le territoire de Fizi et à Bijombo.
Au cours d’une conférence de presse animée au quartier général de la MONUSCO à Bukavu dans la soirée de mardi 19 novembre, Karna Soro avait indiqué que la situation dans ces zones reste très complexe et demande l’implication de toutes les parties dans son dénouement, au regard de la crise qui affecte actuellement les populations civiles.
Il fait savoir qu’actuellement plus de 100 villages ont été incendiés, et les milliers des déplacés sont cantonnés autour des 4 bases de la MONUSCO à Bijombo, kamombo,kipupu et Mikenge, en plus de la base permanente de Minembwe
« À ces jours nous avons déjà au tour de la zone de protection de Bijombo plus de 2500 personnes qui sont directement dans le périmètre direct de la base de combat avancés et dans un périmètre de 2 à 3 kilomètres nous avons au tour de 3000 autres personnes, ce qui fait un total de plus de 7 milles personnes dans cette zone, et à Mikenge nous y avons environ 3000 déplacés », explique Karna Soro.
Le chef de la MONUSCO Sud-Kivu et Maniema souligne que ces bases avancées de combats sont coordonnées conjointement avec les forces armées de la République (FARDC), et permettent de créer des zones de protection pour les populations civiles.
Entre temps, Karna Soro renseigne que des actions robustes sont engagées entre la MONUSCO et les FARDC pour arrêter le cycle des violences, mais insiste sur l’implication de tous pour une vraie paix et une stabilisation totale dans cette zone.
Par ailleurs, la MONUSCO dit soutenir l’idée d’un dialogue entre les communautés et toutes les parties prenantes pour la cohésion pacifique dans la région
« Nous appuyons toutes les négociations entre les communautés et les discussions entre les responsables des communautés pour une paix durable et une cohabitation pacifique » a dit Karna Soro, avant de demander aux médias à plus de responsabilité dans la diffusion de messages pour la cohésion sociale.
Pour lui, les médias ont un grand rôle à jouer en ce moment critique pour atténuer les conflits entre communautés.
« Beaucoup de messages circulent, notamment les messages de haine. Il est important que les médias soient aujourd’hui veilleurs des consciences, quand les gens commencent à dépasser les lignes rouges. Comme dans toute société, il y a des lignes rouges qu’il ne faut pas franchir. Il appartient aux médias de jouer ce rôle critique quand la situation commence à dégénérer », a conclu Karna Soro, chef de la MONUSCO Sud-Kivu et Maniema.
Pascal D. NGABOYEKA
