Rwanda: Paul Rusesabagina, héros de “Hôtel Rwanda”, est libéré de prison
Paul Rusesabagina, le héros du film “Hôtel Rwanda” et farouche opposant du président Paul Kagame, a été libéré vendredi après que le gouvernement rwandais a annoncé avoir commué sa peine de 25 ans pour “terrorisme”. Sa libération a été saluée par les gouvernements américain et belge.
Paul Rusesabagina, qui détient la citoyenneté belge et réside de manière permanente aux États-Unis, a été remis à l’ambassadeur qatari avant de retourner aux États-Unis, a annoncé un responsable américain. Le président Joe Biden a exprimé sa gratitude envers les gouvernements rwandais et qatari pour avoir rendu possible la réunion de Rusesabagina avec sa famille aux États-Unis.
Dans un communiqué, le gouvernement rwandais a déclaré que la décision de commuer la peine de Rusesabagina était “motivée par des considérations humanitaires”, ajoutant que “les condamnés ont présenté des demandes de grâce en reconnaissance de leur engagement à respecter les lois et les règles de conduite”.
Rusesabagina avait été condamné en septembre 2021 pour terrorisme, après avoir été accusé d’être le cerveau d’attaques menées par le Front de libération nationale (FLN) au Rwanda en 2018 et 2019. Cependant, Rusesabagina a toujours nié ces accusations et a affirmé que son enlèvement était orchestré par le gouvernement rwandais.
La libération de Rusesabagina a été saluée par les organisations de défense des droits de l’homme et les partisans de la démocratie dans le monde entier. Le sénateur américain Patrick Leahy, qui a travaillé pour la libération de Rusesabagina, a déclaré que “cette décision montre que la pression diplomatique et publique fonctionne, même dans les cas les plus difficiles”.
Le film “Hôtel Rwanda” raconte l’histoire de Paul Rusesabagina, un Hutu modéré qui a sauvé plus de 1 000 personnes lors du génocide de 1994 au Rwanda, qui a coûté la vie à 800 000 personnes, principalement des Tutsis. Rusesabagina avait été arrêté en août 2020 après être réapparu au Rwanda en uniforme rose de prisonnier et menottes aux poignets, après avoir dénoncé son “enlèvement”.
Rédaction/L’INTERVIEW.CD
