Révision de la Constitution : Delly Sessanga accuse Félix Tshisekedi de manipulation
Le président du parti politique Envol, Delly Sessanga, a vivement critiqué, ce dimanche 17 novembre, le président Félix Tshisekedi, l’accusant de vouloir modifier la Constitution à des fins personnelles. Cette déclaration intervient au lendemain du discours de Félix Tshisekedi à Lubumbashi, où le Chef de l’État a exprimé son intention de réviser ou changer la loi fondamentale du pays.
Une critique directe de l’intention présidentielle
Sur son compte X (ex-Twitter), Delly Sessanga a dénoncé ce qu’il qualifie de “bénéfice personnel” recherché par le président de la République :
« La manipulation, c’est ce bénéfice personnel que vous recherchez et contre lequel tous les défenseurs de la Constitution se battent à savoir : limiter le nombre de mandat du président de la République. »
L’opposant a rappelé que l’article 220 de la Constitution interdit explicitement toute modification liée au nombre de mandats présidentiels. Selon lui, cette disposition représente un pilier du pacte républicain que le Chef de l’État ne devrait pas ignorer.
Un avertissement adressé au pouvoir
Delly Sessanga a mis en garde Félix Tshisekedi contre les conséquences de cette initiative :
« Les menaces, les mensonges ne feront nullement reculer le peuple congolais. Et vous aurez au-devant de vous, tous les Congolais qui veulent à jamais que le Congo devienne une République au service de l’intérêt général. »
L’opposant a également rejeté l’interprétation par Félix Tshisekedi de l’article 217 de la Constitution, qu’il juge être un “alibi fallacieux” pour justifier une révision constitutionnelle.
Une critique de la gestion actuelle
Delly Sessanga ne s’est pas arrêté à la question constitutionnelle. Il a également pointé du doigt l’incapacité du gouvernement à résoudre les problèmes sociaux et économiques :
« La manipulation, c’est lorsque vous essayez de faire croire à la nation que c’est la Constitution qui vous empêche de lutter contre la corruption, de construire des infrastructures ou de ramener la paix dans l’Est. »
Pour lui, la révision constitutionnelle ne répond pas aux priorités des Congolais et détourne l’attention des véritables défis du pays.
Un débat qui divise
Ces déclarations surviennent dans un contexte de tensions croissantes entre le pouvoir et l’opposition. Alors que Félix Tshisekedi se défend de toute ambition pour un troisième mandat, les critiques sur son projet de révision constitutionnelle continuent de susciter des inquiétudes parmi les leaders politiques et la société civile.
L’avenir de cette initiative reste incertain, mais la détermination des opposants, comme Delly Sessanga, laisse présager des débats houleux sur la scène politique congolaise.
Zola NKOSI, L’INTERVIEW.CD