Fayulu fustige Tshisekedi : “Une absurdité manifeste sur l’article 217 de la Constitution”
Dans un tweet publié ce dimanche 17 novembre, Martin Fayulu, leader de l’opposition en RDC, a vivement critiqué le président Félix Tshisekedi pour ce qu’il qualifie d’interprétation “erronée et absurde” de l’article 217 de la Constitution. Cette déclaration intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par des débats sur une éventuelle révision constitutionnelle.
“Une absurdité manifeste” selon Fayulu
Dans son message, Martin Fayulu s’est insurgé contre l’interprétation faite par Félix Tshisekedi, qui aurait suggéré que l’article 217 pourrait être utilisé pour justifier une “cession de souveraineté à certains États africains”. Pour Fayulu, cette lecture va à l’encontre du sens évident de cet article, qu’il estime conçu pour “promouvoir l’unité africaine” et non pour compromettre l’intégrité territoriale de la RDC.
Le président de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé) a également rappelé le contenu de l’article 214, soulignant que toute modification territoriale nécessite l’accord du peuple congolais par voie référendaire, selon le dernier alinéa de cet article.
Accusations contre la gouvernance actuelle
Au-delà de cette controverse constitutionnelle, Fayulu a élargi ses critiques à la gestion globale du pays. Il a dénoncé le “pillage des fonds publics” et l’immobilisme du gouvernement, qu’il qualifie de produit d’un “simulacre d’élections”.
Réaffirmant sa position comme “seul président légitimement élu depuis 2018”, Fayulu a promis de s’opposer fermement à tout projet de modification constitutionnelle qu’il juge “désastreux” pour la RDC.
Une opposition déterminée
L’ancien candidat à la présidentielle de 2018 a terminé son message sur une note combative, en promettant de rester aux côtés du peuple pour défendre la Constitution et la souveraineté du pays : “Qu’il le sache une fois pour toutes : à bon entendeur, salut !”
Contexte politique explosif
Ces déclarations surviennent alors que le président Tshisekedi fait face à des critiques croissantes sur son projet de révision ou de modification de la Constitution. Les voix de l’opposition, ainsi que celles de certains acteurs de la société civile, se font de plus en plus entendre pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une tentative de “confiscation de la démocratie”.
L’avenir de ce débat constitutionnel s’annonce houleux, avec une opposition bien décidée à mobiliser la population pour contrer les initiatives du pouvoir en place.
Zola NKOSI, L’INTERVIEW.CD