Retrait de sa licence 2G : Vodacom Congo rassure ses abonnés
Dans un communiqué, cette société de téléphonie cellulaire établie en RDC se pose des questions sur la validité des actes d’un ministre démissionnaire.
Le ministre en charge des Postes et télécommunications et nouvelles technologies (Pt-Ntic), Emery Okundji, a décidé, le 13 juin 2019, de retirer la licence d’exploitation de la deuxième génération (2G) à Vodacom Congo. Dans son arrêté de la semaine passée, le ministre des Pt-Ntic a indiqué que l’Etat avait repris «définitivement les fréquences GSM attribuées à Vodacom». Ce membre du gouvernement Tshibala, estimant que la licence 2G de Vodacom Congo a expiré depuis le 2 janvier 2018, avait, par la même occasion, instruit l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPTC) de procéder, dans les trois mois, au retrait de ces fréquences, et de trouver un nouveau repreneur, en veillant aux intérêts des utilisateurs finaux. « Sont reprises dans le domaine de l’Etat, toutes les fréquences dans les bandes 900 et 1800 Mhz attribuées à la société Vodacom Congo (RDC), aux fins de l’établissement et de l‘exploitation d’un réseau de téléphonie cellulaire de deuxième génération (2G) et de la fourniture au public des services y rattachés », a écrit le ministre.
Pour Emery Okundji, depuis l’expiration de cette licence, la société de télécommunication a continué à disposer et exploiter de manière illégale et frauduleuse cette licence.
De son côté, Vodacom Congo rassure ses abonnés sur la poursuite des discussions avec les autorités et toutes les parties prenantes afin de trouver une solution idoine. Cette société de télécommunication, qui affirme avoir légalement obtenu l’extension de sa licence 2G en 2015, en conformité avec les lois et règlements en vigueur à l’époque, s’interroge, par ailleurs, sur la validité de l’acte posé par le ministre Emery Okundji, qui n’assure que les affaires courantes, parce que démissionnaire. « Tout en se posant la question de la compétence d’une autorité désinvestie de ses fonctions en période d’expédition d’affaires courantes à poser des actes administratifs lourds de conséquence, tel que repris dans la correspondance de son Excellence M. le Premier ministre du 22 Mars 2019 N°CAB/PM/CJDHC/PPM/2019/0389 à tous les membres du gouvernement, Vodacom Congo rappelle qu’il a légalement obtenu l’extension de sa licence 2G en 2015, en conformité avec les lois et règlements en vigueur à l’époque », a indiqué cette entreprise dans son communiqué.
Lucien Masidi