RDC : Un an après la chute de Bunagana, la société civile de Goma appelle à la démission du Gouvernement

Ce lundi 13 juin 2023 marque le triste anniversaire de la prise de contrôle de la ville de Bunagana, dans la province du Nord-Kivu, par les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) et leurs complices rwandais. Face à cet événement, les membres de la société civile de Goma expriment leur déception profonde et demandent le départ du gouvernement, qu’ils jugent responsable de l’échec à protéger la souveraineté nationale.
L’année dernière, Bunagana, une ville frontalière stratégique avec l’Ouganda et le Rwanda, a été prise par les forces du M23, un groupe rebelle actif dans la région depuis 2012. Leur reprise de la ville a été perçue comme un coup dur pour la République Démocratique du Congo (RDC), mettant en évidence l’incapacité du gouvernement à protéger ses citoyens et à maintenir le contrôle de son territoire.
La société civile de Goma, une importante ville de la province du Nord-Kivu, a exprimé son mécontentement face à la situation. “C’est une humiliation nationale”, a déclaré un représentant. “Le gouvernement a échoué dans son devoir fondamental de protéger la souveraineté de notre nation et les vies de ses citoyens.”
Cette prise de position n’est pas isolée. Depuis la chute de Bunagana, des voix se sont élevées à travers le pays pour condamner l’inaction du gouvernement face à la menace rebelle. Un an après, la colère et la frustration n’ont fait que s’intensifier. La société civile de Goma, reflet de ce sentiment national, appelle aujourd’hui à la démission du gouvernement.
La situation à Bunagana et dans le Nord-Kivu en général reste précaire. Malgré les efforts de l’ONU, l’EAC et de l’armée congolaise pour contenir les rebelles, la sécurité et la stabilité restent évasives. Les habitants de la région continuent de vivre dans la peur et l’incertitude, tandis que le gouvernement semble impuissant à déloger les rebelles.
Un an après la chute de Bunagana, le peuple congolais attend toujours des réponses. Alors que le pays commémore cette sombre journée, le message de la société civile de Goma est clair : le gouvernement doit assumer ses responsabilités ou démissionner. Il reste à voir si ce cri du cœur sera entendu.
Rédaction L’INTERVIEW.CD