RDC : L’Union Sacrée de la Nation fait sa sortie officielle sans Kabund, l’un de ses géniteurs

Le 29 avril 2023, marque la sortie officielle de l’Union Sacrée de la Nation (USN) au Stade des Martyrs. Cette coalition politique réunit des forces de différents partis autour de la vision du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avec objectif de garantir la stabilité et le développement du pays.

Toutefois, l’un des géniteurs de cette alliance, Jean-Marc Kabund, ancien allié de Félix Tshisekedi et ex-cadre de l’UDPS, est actuellement incarcéré à la prison de Makala et demeure le grand absent lors de cette sortie officielle.

Jean-Marc Kabund, autrefois figure emblématique de l’USN et ancien président intérimaire de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), a joué un rôle clé dans la formation de cette alliance. Incarcéré à la prison de Makala depuis plus de huit mois sans avoir été jugé, il a été contraint de démissionner de son poste de vice-président de l’Assemblée nationale le 31 mars 2022 à la suite d’une polémique impliquant sa garde rapprochée et un élément de la Garde républicaine (GR). Par la suite, il a été exclu de l’UDPS, mais conserve son statut de député national.

Se présentant comme “héritier idéologique” du parti de l’UDPS fondé par Etienne Tshisekedi, l’opposant historique à tous les dirigeants congolais et père de l’actuel président, Kabund a occupé des postes importants au sein de l’UDPS, tels que secrétaire général et président intérimaire. Il a également été désigné vice-président de l’Assemblée nationale lors de la création de l’USN par Félix Tshisekedi, qui souhaitait s’affranchir de son alliance post-électorale avec Joseph Kabila.

Après son exclusion de l’UDPS, Kabund a créé sa propre formation politique et critiqué le bilan de Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis quatre ans, marquant ainsi sa rupture avec la formation présidentielle. Il a promis de mobiliser le peuple pour renverser l’actuel chef de l’État lors des élections générales prévues pour 2023.

Kabund reproche à Tshisekedi son manque de leadership et son “incompétence notoire” pour améliorer les conditions de vie des Congolais et leur sécurité. Il laisse également entendre que le pouvoir préparerait un “glissement” du calendrier électoral, c’est-à-dire un report des scrutins, et une “fraude massive aux prochaines élections”.

Rédaction L’INTERVIEW.CD