RDC : Les Banyabwisha complices des massacres en Ituri, Sama Lukonde appelé à donner les explications

RDC : Les Banyabwisha complices des massacres en Ituri, Sama Lukonde appelé à donner les explications

Depuis plusieurs semaines, des scènes horribles se passent dans le territoire d’Irumu au sud de la province de de l’Ituri partie Est de la République démocratique du Congo. Les populations locales accusent les Banyabwisha peuple venu du Nord-Kivu d’être complice des massacres en répétition dans la zone. Une version répétée et soutenue par le gouvernement congolais.

Réagissant à ces accusions, le député national Ayobangira Safari élu du territoire de Masisi et frère aux populations Banyabwisha a saisi le Premier Ministre congolais. Dans sa lettre déjà expédiée, l’elu de Masisi rejette toutes les accusations contre sa communauté. Ayobangira Safari qualifie ces accusions d’un simple “amalgame” et souhaite des explications claires du chef du gouvernement sur ce qu’il appelle discrimination envers la communauté congolaise Hutu installée déjà en province de l’ituri.

Au même moment, il veut savoir plus d’un éventuel plan envisagé par le gouvernement congolais pour lever l’équivoque dans la confusion.

“La lettre concerne ce qui s’est passé en Ituri en rapport aux attaques qui ont été faites contre les populations dites Banyabwisha et en réalité qui sont des communautés Hutu et des Congolais. Et ce qui est plus grave, c’est suite au compte rendu du gouvernement congolais qui a assimilé toute communauté en tant que alliés aux ADF. Nous demandons au premier ministre Sama Lukonde de nous expliquer comment ils sont arrivés à associer toute une communauté dans les massacres et de lever l’équivoque. Nous voulons savoir le plan du gouvernement pour sortir de la confusion”, a indiqué Ayobangira Safari.

Dans la cité de Komanda et dans d’autres villages du territoire de l’Ituri, plus 40 civils issus de la communauté Banyabwisha ont été tués par les populations locales dans le même dossier.

“La situation est tellement grave que même un bébé a été sauvagement massacré devant un militaire de FARDC passif malgré l’État de siège en vigueur” a-t-il ajoute.

Notons que cet élu du peuple lance un appel au gouvernement à bien jouer son rôle de garant du respect des lois de la république démocratique du Congo, notamment de la constitution qui en ses articles 12 et 30 consacre à l’égalité de tous les citoyens.

Mérite BAHOGWERHE JEAN PAUL/L’INTERVIEW.CD