RDC : l’ADCP de Corneille Nangaa dénonce une situation explosive et un processus électoral non fiable (Déclaration du 27 avril 2023)

RDC : l’ADCP de Corneille Nangaa dénonce une situation explosive et un processus électoral non fiable (Déclaration du 27 avril 2023)

Le parti politique congolais, l’Action pour la Dignité du Congo et de son Peuple (ADCP), dirigé par Corneille Nangaa Yobeluo, a exprimé son inquiétude face à la situation actuelle en République Démocratique du Congo (RDC) dans sa déclaration politique datée du 27 avril 2023. La RDC est marquée par une crise sécuritaire, un processus électoral non fiable et une situation sociale explosive.

L’ADCP déplore la poursuite et l’intensification des violences dans l’Est du pays, notamment dans les provinces d’Ituri, Nord Kivu, Sud Kivu et les Uélé, et leur extension vers l’Ouest du pays. Le parti critique les stratégies du gouvernement pour endiguer l’insécurité, les jugeant infructueuses et inefficaces.

Le parti souligne également l’échec de l’état de siège dans les provinces du Nord Kivu et de l’Ituri. Dans le même temps, les institutions publiques sont confrontées à des impaiements généralisés, malgré des discours vantant les performances budgétaires et les embellies financières.

L’ADCP s’inquiète de la situation électorale en RDC, caractérisée par une Commission électorale nationale indépendante (CENI) monocolore et partisane, dont les premières évaluations d’observation ne rassurent pas le peuple congolais. Le parti dénonce un processus électoral chaotique et opaque, avec des statistiques artificielles et creuses.

Par ailleurs, l’ADCP exprime son inquiétude concernant les opérations militaires conjointes entre les armées ougandaise et congolaise en Ituri et dans le territoire de Béni (Nord Kivu), ainsi que la présence de la Brigade d’intervention de la MONUSCO, des forces de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC) et de groupes armés nationaux et étrangers dans la région. Cette situation fait craindre une escalade des violences aux conséquences incalculables.

Enfin, l’ADCP s’interroge sur le mandat, la mission et le financement de la Force militaire de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC) et demande au gouvernement congolais de clarifier ces aspects. Le parti craint que la Force EAC, confrontée à des difficultés financières et logistiques, ne parvienne pas à mener à bien ses opérations militaires sur le terrain.

Rédaction L’INTERVIEW.CD