Prison de Makala : La Belgique appelle à la transparence après la mort de 129 détenus
La Belgique suit avec une grande attention les développements entourant la tragique tuerie de 129 prisonniers survenue à la prison de Makala, à Kinshasa. Cet événement, qui a choqué tant au niveau national qu’international, a capté l’attention des autorités belges, lesquelles attendent désormais les résultats de l’enquête en cours pour faire la lumière sur ce drame et établir les responsabilités.
L’ambassadrice de la Belgique en République Démocratique du Congo (RDC) a exprimé cette attente avec clarté : « Nous attendons les résultats de l’enquête annoncée qui doit faire toute la lumière sur ces événements et établir les responsabilités. »
Le massacre a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi, lorsque des prisonniers ont été attaqués dans des circonstances encore floues. L’ampleur de la tuerie et les conditions dans lesquelles elle s’est produite soulèvent de nombreuses questions concernant la sécurité et les droits de l’homme au sein des établissements pénitentiaires en RDC.
En raison des liens historiques et diplomatiques entre la Belgique et la RDC, les autorités belges ont manifesté une vive inquiétude face à la brutalité de cet incident, demandant une enquête approfondie. Elles souhaitent des éclaircissements sur les causes et les circonstances de la tuerie, ainsi que sur les éventuelles responsabilités des autorités pénitentiaires et des forces de sécurité impliquées.
L’enquête, actuellement menée par les autorités congolaises, vise à déterminer les circonstances précises de l’attaque et à identifier les éventuelles défaillances ayant permis un tel carnage. Les familles des victimes, soutenues par des organisations de défense des droits de l’homme, réclament également des réponses et une transparence totale concernant les résultats de cette enquête.
La communauté internationale, dont la Belgique fait partie, surveille de près cette situation, espérant que justice sera rendue aux victimes et que des mesures seront prises pour prévenir de telles tragédies à l’avenir. La RDC est sous une pression croissante pour répondre aux préoccupations internationales et démontrer son engagement envers les droits de l’homme et la justice.
En attendant les conclusions de l’enquête, la Belgique continue de plaider pour la transparence et la responsabilité, tout en exprimant ses condoléances aux familles touchées par cette tragédie.
Selon un bilan officiel communiqué par le vice-premier ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Jacquemain Shabani, 129 prisonniers ont été tués lors de l’opération des forces de sécurité visant à éviter une évasion de masse dans la nuit de dimanche à lundi à la prison de Makala. Parmi eux, 24 ont été exécutés à bout portant et 105 autres sont décédés par étouffement.
Mérite Bahogwerhe Jean-Paul/L’INTERVIEW.CD