Nord-Kivu : plus de 2500 déplacés vivent le calvaire dans les hauts plateaux de Fizi et Uvira

Nord-Kivu : plus de 2500 déplacés vivent le calvaire dans les hauts plateaux de Fizi et Uvira

Les affrontements devenus récurrents dans les hauts et moyens plateaux des territoires de Fizi et Uvira, dans la province du Sud-Kivu sont à la base des déplacements massifs des populations de différentes communautés dans cette région.

Ils sont près de trois mille déplacés ayant fui ces affrontements entre groupes armés dans les hauts plateaux de Fizi et Uvira, actuellement encadrés dans certains camps de la MONUSCO à Mikenge et Bijombo et d’autres dans des familles d’accueil.

Ces derniers vivent actuellement dans de mauvaises conditions, sans assistances ni médicaments.

Zozo Sakali, rapporteur adjoint du bureau de coordinateur de la société civile du Sud-Kivu qui revient de la mission de prospection menée dans cette zone par la MONUSCO, l’Ambassade de la Grande Bretagne, la société civile et le gouvernement provincial à travers le ministère de l’intérieur indique que parmi ces déplacés l’on retrouve beaucoup des femmes et enfants qui ont fui leurs habitations suite à des conflits communautaires.

« A Mikenge, où il y a 2 750 déplacés répartis dans 340 ménages et ces gens sont sans aucune assistance. A Bijombo, nous avons dénombré 1 553 déplacés regroupés dans 345 ménages. La plupart sont des femmes, encore des femmes enceintes pendant que dans ce milieu, il y a aucun centre de santé, surtout à Mikenge. C’est seulement à Bijombo, où il y a un petit centre de santé, encadré par Médecins du Monde. Ces déplacés vivent dans des conditions difficiles et sont entassés dans ces camps. Chose curieuse, il y a aucune toilette et les conditions hygiéniques ne sont pas bien respectées. Nous regrettons également que les enfants n’étudient même pas”, a-t-il déploré.

Par ailleurs, la société civile demande également aux groupes armés qui s’identifient aux communautés à cesser avec les hostilités et à privilégier l’esprit du vivre ensemble afin de développer cette partie de la province devenue théâtre de l’insécurité grandissante.

Pascal Digadiga Ngabo/L’INTERVIEW.CD