Lutte anti-Covid 19 : Le vaccin ASTRAZENECA poserait-il problème ?

Lutte anti-Covid 19 : Le vaccin ASTRAZENECA poserait-il problème ?

La République Démocratique du Congo a réceptionné le samedi 06 Mars dernier, un lot de vaccin ASTRAZENECA dans le cadre du programme COVAX initié par les Nations Unies pour assister les pays à faible revenu comme le nôtre. Avec comme objectif de lutter et de prévenir les populations contre la COVID 19.

Don qui avait été accueilli avec empressement et joie par le Gouvernement de la République qui a même promis de lancer la campagne de vaccination dès lundi 15 mars dernier.

Mais il se fait qu’avant même le début de cette opération, le Ministre National de la Santé Publique, le Dr. Eteni Longondo a fait une sortie médiatique le vendredi 12 Mars au cours de laquelle il annonçait le report de la campagne pour une date ultérieure. Au motif que ce vaccin provoquait la coagulation du sang dans l’organisme de quelques personnes dont la dose de ce vaccin avait été administrée.

L’échantillon dudit vaccin avait été confié à des experts pour étudier et examiner s’il était possible que le Vaccin ASTRAZENECA puisse être administré aux patients congolais sans danger. Etant donné que certains pays européens dont la France l’administraient déjà à leurs ressortissants.

Le lancement de la campagne de vaccination aux dires de l’autorité allait donc dépendre des résultats des études menées à cet effet par des spécialistes.

Mais au moment où l’opinion nationale attendait, avec impatience ce résultat, les médias internationaux diffusent des informations sur ce vaccin qui ne rassurent pas du tout.

En effet, le samedi 13 mars déjà, l’Irlande venait de suspendre l’utilisation de ce vaccin à la suite de 4 décès enregistrés la veille.

La Norvège, le Danemark, le Vietnam, le Laos décidaient également de la suspension du Vaccin ASTRAZENECA. Et le lundi, 15 mars, c’est la France qui venait d’emboîter le pas à ces pays en suspendant elle aussi à son tour l’administration dudit vaccin.

Alors, si des pays avancés et équipés technologiquement comme la France, l’Irlande, la Norvège… décidaient de l’abandon de ce vaccin, quel résultat contraire les experts congolais peuvent-ils produire ?

En effet, sans anticiper ni entraver le travail de nos spécialistes, les observateurs les plus avertis estiment que le vaccin ASTRAZENECA pose vraiment problème. Et ils ne doutent pas que les experts congolais parviennent à un résultat concluant qui autoriserait l’administration de ce vaccin aux populations congolaises sauf évidemment avis contraire.

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Pour épargner les congolais des effets secondaires qui empireraient l’état de leur santé, les analystes avertis pensent que les Hautes autorités congolaises feraient mieux d’envisager d’ores et déjà l’achat d’un autre type de vaccin anti-Covid auprès des laboratoires dont le produit se comporte bien sur le marché et qui ne pose pas problème chez des patients vaccinés. Car la santé n’a pas de prix.

C’est aussi cela le rôle de l’Etat, celui de protéger sa population et la prévenir de tout danger éventuel. Ne dit-on pas que gouverner, c’est prévoir ?

La démarche ici ne consiste pas à cracher sur le précieux don de vaccin reçu de l’initiative COVAX, mais il est tout simplement question de faire preuve de réalisme qui privilégie la bonne santé de la population comme la France, l’Irlande notamment l’ont fait.

JPS/L’INTERVIEW.CD